Tranche de vie : J’ai rencontré l’amour à 16 ans

Publié le 23 décembre 2014 par Bullesetbottillons @BlogueBetB

Ce n’est jamais facile de parler d’amour ouvertement sans se faire juger et se faire traiter d’éternelle romantique ou de pessimiste endurcie. Je ne suis pas une experte du sujet, je partage seulement ma vision des choses, qui est aussi valable que la vôtre, aussi opposées soient-elles. Parce que, comme plusieurs sujets, l’amour est tabou. Surtout l’amour d’adolescents.

J’avais 16 ans quand j’ai rencontré mon copain. Tomber en amour à 16 ans, ça se peut. Et trouver l’amour de sa vie, ça se peut aussi. Pourtant, je me suis toujours fait convaincre du contraire. Les femmes dans mon entourage me disaient que je vivais un bel amour de jeunesse. Elles m’ont fait douter de mes réels sentiments et de ma vision face à la vraie vie, comme si mon jeune âge brouillait les cartes.  

Je ne leur en veux pas de ne pas m’avoir prise au sérieux. Parce que l’amour, c’est propre à chacun. On a tous notre passé, nos valeurs, nos aspirations et notre vision de ce qu’est la relation parfaite. Nous nous sommes tous fait mentir, manipuler, jouer dans le dos, et c’est toutes ces expériences qui nous font douter de l’existence de  l’amour avec un grand A.

Je pense sincèrement que je n’aurais pas pu rencontrer mon copain à une meilleure période dans ma vie. Parce que l’amour à 16 ans, c’est naïf, c’est plein d’espoir et de possibilités. C’est se découvrir en tant que personne, que femme, que professionnelle. C’est de pouvoir se bâtir un avenir avec la personne qu’on choisit d’aimer aussi fort, sans aucun obstacle ni compromis. C’est d’avoir la vie devant soi et de pouvoir la façonner comme on le veut. Oui, quand on est un jeune couple, on ne connaît rien de la vie et de l’amour; il suffit de regarder dans la même direction et de bien vouloir l’apprendre ensemble.

Je suis très consciente que la vie n’est pas un conte de fée et qu’on a aucun contrôle. Que tout pourrait se terminer sans que je n’aie quoi que ce soit à dire. Mais j’ai choisi de me faire confiance et de vivre à 100 milles à l’heure ce que je pourrais regretter ne pas avoir vécu. Et je le fais, parce que c’est seulement moi qui va en écoper. Personne d’autre. Oui, des fois, tout notre monde s’écroule, et ça fait mal. Mais avec le recul, on se rend compte du bagage que cela nous a apporté, et où ça nous a mené dans la vie. Et que c’est nous qui choisi, en fin de compte.

Je vois beaucoup trop de couples qui sont ensemble dès le départ parce qu’ils se sentent capable de se réveiller chaque matin près de la même personne et qu’ils ont peur de la solitude. Je peux comprendre. Mais je veux croire que vivre 50 ans en couple sans s’ennuyer, ça se peut. Qu’on peut encore avoir des fous rires et faire l’amour comme à 20 ans, même si on en a 45. Et qu’on peut dire je t’aime à la même personne tous les jours de notre petite et fragile vie sans ne rien regretter.

L’amour, c’est rencontrer la bonne personne au bon moment dans sa vie, et que cette personne  soit rendue à la même place que nous en même temps. C’est beaucoup de chance et de hasard, mais aussi beaucoup de don de soi et de compromis. Il faut prendre le temps d’y mettre son énergie et son cœur. Ne perdez pas votre temps avec quelqu’un qui ne vous mérite pas, et, au contraire, aimez sans limite la personne qui vous fait vibrer et qui vous respecte comme vous êtes. L’amour, c’est simple sur papier, mais c’est le vivre et l’entretenir qui est compliqué. Mais c’est possible, qu’on ait 16 ou 61 ans.

Aujourd’hui, je bâtis peu à peu mon avenir avec l’homme que j’aime, même si je n’ai aucune idée de ce qui m’attends. C’est effrayant, et il n’y a pas une journée où je me demande si j’ai fait le bon choix. J’ai décidé d’arrêter de m’en faire, de mettre mon énergie à la bonne place et d’aimer le plus possible. Parce que, des fois, il faut faire confiance à la vie.