Il faut dire que si mon fils trouve que cette idée de comparer ces deux dessins animés saugrenu, vu que, pour lui, avec une évidence toute enfantine, les deux films n'ont rien à voir l'un avec l'autre (Asterix c'est de la potion magique, des bastons et de la course au sanglier, et Paddigton c'est que des bétises et des sandwiches à la marmelade), personnellement, l'idée de rapprocher ces deux héros de la littérature enfantine, stars dans leurs pays d'origine respectifs, la France et la Grande Bretagne, qui cartonnent sur nos écrans en cette fin d'année n'est pas si idiote que cela, et on est au moins deux à l'avoir eu..
Cela dit, si j'ai le même point de départ que le Nouvel Obs, ma conclusion n'est pas la même vu que contrairement à Nicolas Schaller, je n'ai pas eu le même plaisir de spectateur face à un film que face à l'autre...et aussi étrange que cela puisse paraitre vu qu'on me caricature souvent comme le grand défenseur du cinéma français, c'est le projet anglais qui m'a bien plus séduit à l'arrivée....
1. Asterix et le domaine des dieux :pas si près des Dieux que cela
Il faut dire que pour la première fois depuis plusieurs années, Asterix revient sur grand écran en étant totalement animé, donc loin de la saga un peu inégale amorcée en 1999 avec Christian Clavier et Gérard Depardieu dans les rôles d'Asterix et d'Obélix. A ce jour, la série BD compte 35 albums, traduits dans plus de 110 langues et dialectes, 355 millions d'albums ont été vendus à travers le monde, donc forcément un des très grand nombre de fans attendaient chaque adaptation cinéma avec un mélange d'excitation et d'appréhension.
Le problème à la vision du film est que je me suis aperçu ne pas faire partie de ces fans invértérés des aventures de ce petit gaulois (j'étais plus Tintin ou Mickey dans mon enfance) que j'aurais tendance effectivement à caricaturer un peu comme mon fils : des bastons, de la potion magique et des sangliers qu'on arrive pas à attraper, et au milieu de cela des types pas très malins qui se foutent sur la gueule et qui se sortent de l'emprise de César plus par la violence que par la ruse.
Alors que je pensais que Alexandre Astier aux manettes de cet épisode allait totalement imprimer sa patte, et réussir à mixer son univers issu de Kaamelott ( dont je suis pas non plus un grand fan à la base, je le reconnais) et celui d'origine, non seulement l'histoire est très très fidèle à la BD, ( alors qu'on sentait par exemple bien plus l'univers d'un Chabat), on a un peu de mal à voir ce qu'apporte vraiment le créateur de Kamelott dans cette nouvelle adaptation. Il faut dire que l'humour n'est pas aussi présent qu'attendu, et que la salle, majoritairement composée d'enfants ( dont les miens) a eu beaucoup de mal à se lacher et s'éclater de rire.
Certes, on sent bien quelques anachronismes et réflexions pas mal vues sur la mondialisation ou le syndicalisme ici et là, mais elles sont dosées à dose trop homéophatique, et certains ( "Travailler plus pour gagner plus") donnent l'impression d'arriver comme un cheveu dans la soupe.
Si le soin apporté à l'animation est réelle ( le réalisateur Louis Clichy, ancien de Pixar est loin d'être un manchot) , j'ai vu le film en 3D et une fois de plus , j'ai trouvé qu'elle n'apportait rien de particulier, donnant même aux personnages un côté un peu gonflé pas très agréable à regarder.
Bref, une déception à mes yeux que je conseillerai uniquement aux inconditionnels d'Astérix.
ASTERIX Le Domaine des Dieux 4 minutes d'EXTRAITS !
2 Paddington : le so lovely petit ourson
Avec ce film qui revient aux origines du personnage et semble vraiment fidèle aux livres tout en créant des personnages complémentaires (comme cette taxidermiste déjantée jouée avec un plaisir évident par Nicole Kidman), Paddington fait une entrée remarquée au cinéma. Voilà en effet un vrai et bon film familial, autant à destination des adultes que des enfants!
Cette aventure de ce petit ourson bien léché, bien attentioné mais terriblement gaffeur est une véritable démonstration de savoir faire des british, pour le plus grand plaisir du spectacteur qui ne s'ennuie pas une seconde.Et on appréciera aussi la double lecture sur l'accueil fait aux " sans papiers" pas forcément bienvenu dans un pays étranger et qui, malgré toutes ses bonnes attentions, sera toujours considéré comme différent. On appréciera aussi l'excellent doublage français de Guillaume Gallienne en VF, même si on imagine qu'en VO car le décor, l’esprit, les répliques « Oh Dear! » typiquement londoniennes, rajoutent encore au charme de l'entreprise.
Sans prétendre jamais renouveller le genre de la comédie familiale, Paddington est vraiment un excellent divertissement que, pour le coup, je conseille à tout le monde.
PADDINGTON - Bande annonce officielle #2 VF (2014) - Guillaume Gallienne
Bref, contrairement au Nouvel Obs qui renvoyait les deux héros dos à dos, moi j'ai clairement fait mon choix, comme mes enfants d'ailleurs qui ont semblé sortir de Paddington avec bien plus d'entousiasme que lors de la projection d'Asterix!!
Et pour tous ceux qui après les Boxtrolls, pensent que vacances scolaires oblige je ne vais parler que dessins animés dans mes prochains billets ciné, je vous rasssure, c'est normalement le dernier de l'année!!