Broncos 28 Bengals 37
Pour des raisons de blogger cabochon qui a encore attendu à la dernière minute avant d’aller acheter ses cadeaux de Noël, ce résumé du match va commencer à 7-7! De toute façon, 3 quarts sont bien assez pour se stresser!
Sauf que le début de match tigré n’a rien d’inquiétant, en défensive du moins. Les hommes en noir gagnent la guerre des tranchés et Manning semble confus. Profitons-en pendant que ça dure! C’est ce qui se produit, et avec un pointage de 10-7, Reggie Nelson arrache littéralement le ballon des mains de Julius Thomas pour une interception gagnée à l’effort. Jermaine, "main-pleins-de-pouces" Gresham surprend tout le monde en attrapant un ballon quand ça compte pour porter l’avance des locaux à 17-7. Mike Nugent ajoutera 3 points, tandis que Connor Barth choisit mal son moment pour rater sa première tentative de la saison. 20-7 Bengals à la pause.
La deuxième demie débute sur les chapeaux de roues. Retour de botté exceptionnel d’Omar Bolden qui permet au RB Anderson de franchir la zone de buts 3 jeux plus tard. Adam Jones réplique dès le botté suivant en le ramenant sur 80 verges. Là aussi, 3 jeux sont nécessaires pour compléter le travail, par l’entremise de Gio Bernard. Surprenament, il s’agit là du premier touché aérien cette saison pour le diminutif porteur des Bengals. Sauf que lorsque Manning prend son ère d’aller, il est difficile à arrêter et il retraverse le terrain cette fois au profit d’Emmanuel Sanders. Ça fait beaucoup d’action, et pourtant il n’y a que 6 minutes d’écoulées au 3e quart!
Cincinnati semble en voie de répliquer de nouveau, mais Jeremy Hill, qui connaissait pourtant un excellent match, se fait arracher le ballon par Von Miller dans la zone rouge ennemie. Redevenu lui-même, Peyton Manning retraverse de nouveau le terrain avec sa facilité déconcertante coutumière et Denver prend les devants 28-27. Connaissant la capacité des Bengals à s’écrouler dans l’adversité, les carottes semblent cuites pour les tigrés, surtout que Gresham commet sa traditionnelle échappée stupide dès la séquence suivante.
Sauf que contrairement à toute attente, c’est Peyton Manning qui s’effondre. Impérial au 3e quart, le changement de côté semble l’avoir affecté, à moins que ce ne soit le déluge qui s’abat sur la Jungle de Cincinnati. La pression défensive des Bengals réapparaît et Manning décochera 3 interceptions lors de la seule dernière période. La défensive des Broncos limite les dégâts à un placement qui redonne une avance de 2 points aux tigrés sur la première erreur, mais la seconde sera fatale, le canard de Manning étant ramené dans la zone de buts par Dre Kirkpatrick avec 3 minutes à jouer. Rendu là, l’écart de 2 possessions est suffisant pour officialiser la qualification des Bengals dans les séries. Score final : 37-28 Bengals.
Les partisans des Bengals auront vu dans ce match un microcosme de la saison de leurs favoris. Tantôt brillants, tantôt brouillons, les tigrés ont dominés de larges sections du match, mais commis leurs parts de pénalités niaiseuses et autres fautes mentales stupides qui auraient dû leur coûter cher. Sauf qu’en bout de ligne, ils ont triomphé pour la 10e fois cette année et ont démontré du caractère et de la combativité tout au long de l’affrontement. Il faudra cependant surveiller l’état de santé d’AJ Green, touché à l’épaule en début de match et jamais dans le coup par la suite. Pour Denver, la défaite officialise le premier rang des Patriots dans la conférence. La route vers le Super Bowl passera donc par Foxboro en janvier. Même si les Broncos termineront vraisemblablement deuxièmes de la conférence (ils reçoivent Oakland dimanche prochain), ce voyage à Foxboro s’annonce pénible surtout que Manning a de nouveau mal paru en devant affronter des intempéries, cette fois sous la forme d’une pluie torrentielle. En fait, Manning joue mal depuis un mois et les Broncos ont ce soir perdu la guerre des tranchés, des 2 côtés de la ligne. Ce n’est pas la meilleure façon d’entrer en séries…
Les dernières réflexionsJay Cutler, Dre Kirkpatrick, Joe Flacco et les Raiders seront discutés dans les réflexions
Que faire avec Sugar Jay? : Donc, Jimmy Clausen n’a pas été trop mauvais en attaque pour les Bears, surtout en comptant que l’équipe a laissé des points sur le terrain pour s’essayer sur des 4e essais, un classique des clubs éliminés. Est-ce que ça veut dire que Clausen sera le partant dans la ville des vents l’an prochain? Non. Au mieux, la p’tite frappe de Notre Dame pourra se réhabiliter et s’assurer un meilleur contrat de teneux de clipboard l’an prochain. Ce qui nous ramène à Cutler. Dans un monde idéal, les Bears s’en débarrasseraient, mais les Oursons se sont eux-mêmes éloignés de ce scénario en accordant un gigantesque contrat à leur quart-arrière. A cet égard, les 49ers et les Bengals sont beaucoup mieux positionnés s’ils désirent couper les liens avec Colin Kaepernick ou Andy Dalton.
Les rumeurs d’échange n’ont pas tardé à fuser et il faut reconnaître que Cutler appartient à la liste des 32 meilleurs QB de la ligue. Dans plusieurs villes, il sera une amélioration comparativement au pivot actuel, surtout considérant son historique. Il connaît une campagne atroce, mais il a prouvé dans sa carrière qu’il sait mener une attaque. Si on peut penser qu’un changement d’air serait bénéfique pour les 2 parties à ce stade-ci, le DG Phil Emery sait qu’il sortira automatiquement perdant d’une transaction avec un actif qui a perdu énormément de valeur. Avant de l’échanger, je pense donc qu’il voudra prendre une décision concernant son instructeur-chef. Si Trestman revient, Cutler quittera, mais si l’ancien mentor des Alouettes est congédié (le scénario probable), Emery serait bien heureux si son successeur décide de relever le défi Cutler au moins un an ou deux. Il faut aussi penser que les Bears ne disposeront pas d’un choix de repêchage si élevé, donc les meilleurs espoirs de la NCAA seront possiblement partis lorsque leur tour de parler viendra en mai. C’est bien beau vouloir se débarrasser de Sugar Jay, mais encore faut-il le remplacer adéquatement. D’ailleurs, pour toutes ces raisons, je crois encore que le # 6 sera derrière le centre le 13 septembre prochain lorsque les Bears amorceront leur saison 2015.
L’éloge de la patience : Peut –être faut-il y voir un lien avec le texte ci-haut, mais en cette ère de jugements instantanés, le match du lundi soir a plutôt démontré les vertus de la patience. Dre Kirkpatrick fut le premier choix des Bengals en 2012. A ses 2 premières campagnes, chaque fois que le # 27 s’aventurait sur le terrain, il y avait de l’action de son côté, rarement à son avantage. En fait, il ne faisait pas que se faire battre, il se faisait déculotter presque à chaque jeu. Sauf que l’organisation tigrée a été patiente avec le jeune homme, et elle commence à en tirer des dividendes. Kirkpatrick se débrouille bien sur les unités spéciales et il commence de plus en plus à se signaler comme demi de coin. Hier soir, ses 2 interceptions au 4e quart ont scellé la place des Bengals en séries. Je ne dis pas que tout est gagné dans son cas, loin de là, mais il faut se méfier des jugements hâtifs de journalistes qui veulent un gros titre pour faire parler d’eux. Twitter ou non, réseaux de télé dévoués au football 24 heures sur 24 ou non, la patience demeure toujours une vertu!
Ces chers Raiders : Ils n’ont remporté que 3 victoires cette saison, leur alignement est un des plus mauvais du football et leur avenir, tant sur le terrain qu’à l’extérieur, constitue un immense point d’interrogation. Sauf que plus que quiconque, les Raiders auront joué les troubles-fêtes dans cette fin de saison. Leurs 3 victoires ont été acquises lors de leurs 3 dernières parties à domicile et toutes ont porté des coups fatals aux espoirs de leurs adversaires de se qualifier en séries. Ce dimanche, ils ont officiellement éliminé Buffalo, tandis que la spirale descendante des 49ers, que l’on voyait venir tout de même, a officiellement commencé lors de leur débâcle au vétuste Oakland Coliseum le 7 décembre dernier. Finalement, je suis convaincu qu’Andy Reid donnerait n’importe quoi pour remonter dans le temps et effacer le revers surprise de sa troupe le jeudi soir précédent l’Action de Grâces. Suivant une immense victoire face aux Seahawks, cette défaite fut la première d’une série de 3 échecs de suite qui coulera vraisemblablement Kansas City. Dans la NFL, il ne faut jamais négliger personne! Parlez-en à mon prochain sujet…
S’asseoir sur son contrat ? : Ok, je le reconnais, je n’aime pas Joe Flacco. Sauf qu’après la pitoyable prestation de l’unibrow QB ce week-end, qui suivait une sortie des plus ordinaires face aux Jags dimanche dernier, force est de se demander si Baltimore a fait un bon investissement en consentant un contrat de 20 millions par année à son quart-arrière. Depuis leur conquête du Super Bowl (dans laquelle le QB avait été spectaculaire, disons-le), Flacco a décoché 34 interceptions en 31 rencontres. Plus important, il n’a pas été l’ombre de lui-même dans les situations corsées, une qualité qui lui a valu ce gros contrat à la base. Case Keenum, (CASE FUCKING KEENUM!!!) l’a éclipsé dimanche, alors que Baltimore devait gagner pour assurer leur place en séries. Il y a maintenant de fortes chances que les mauves soient exclus de la danse pour une deuxième saison de suite et une partie importante du blâme retombera sur Flacco. Lorsqu’une équipe consent 120 000 000 $ de billets verts à un joueur, elle s’attend à payer quelqu’un qui peut traîner son organisation sur ses épaules. Aidé de Ray Lewis, Flacco l’a fait en 2012, mais depuis, il ne s’est jamais approché de son niveau. Et bien honnêtement, en me basant sur 7 années d’inconstance, je ne pense pas qu’il le refera un jour. Le contrat du QB a été pensé en vue d’une restructuration à la fin de la saison 2015. C’est encore loin, mais si Flacco demeure Flacco, j’ai bien hâte de voir la décision que prendront les Ravens à son sujet.
Il ne reste qu’une semaine au calendrier régulier et des enjeux bien intéressants à régler. Nous y reveindrons évidemment, mais en attendant, un très joyeux Noël à vous tous!!