De qui parle-t-on ? :
Musicien Américain, aux affaires depuis le début des années 80, co-leader pendant des décennies avec son ex-épouse Kim Gordon des mythiques Sonic Youth.
De quoi parle-t-on ? :
Rock indépendant monocorde, répétitif, moins noisy que celui de Sonic youth. Cet album tire parfois son inspiration du travail de Slint… groupe qui citait Sonic youth comme une de ses références.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
On est loin de la fureur que pouvait créer Sonic youth, mais l’album renferme tout de même quelques plages de rock saturé.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Même si le propos est moins bruitiste, Thurston Moore ne s’est pas transformé pour autant en marchand de pop à la Baxter Dury. Hormis The best day, que l’on peut apparenter à un single, ces chansons souvent assez longues nécessitent d’être écoutées plusieurs fois.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Seuls les fans de Sonic youth et du bonhomme devraient s’intéresser à ce nouvel opus.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Séparé de sa moitié, le grand Manitou s’est assagi et Matador, eu égard à sa réputation, le gratifie d’une production de haut niveau.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Leader pendant des décennies d’une certaine conception du noisy-rock avec les légendaires Sonic youth, Thurston Moore calme aujourd’hui un peu le jeu et nous délivre ce The best day composé d’une power pop assez « tranquille » et de quelques rares instants de haute intensité.
Sur Detonation, le bien nommé, Grace lake ou en quelques moments sur le très long Forevermore, l’Américain nous distille quelques notes de grâce bruitiste dont il a le secret. Pour le reste, des ballades un peu ténébreuses (Tape et Vocabularies), de la pop explosive (The best day et Germs burn) et les trois accords de Speak to the wild répétés pendant plus de huit minutes.
Si cet opus ne marquera vraisemblablement pas l’histoire personnelle de Thurston Moore et encore moins celle du rock, sortit après une séparation douloureuse qui aurait pu annihiler son talent, son niveau est tout de même assez rassurant quant à l’avenir à moyen terme de cet immense artiste, icône pour certains et inspirateurs pour beaucoup de ce rock déstructuré et psychédélique.