Le président de la BCE a de nouveau fortement souligné que la BCE fera tout ce qu’il faudra, pour élever l’inflation et ses prévisions vers les 2%. La Banque Centrale Européenne est donc déterminé à faire passer d’ici deux ans son bilan de 2 000 à 3 000 milliards d’euros. Ainsi, toutes les classes d’actifs, à l’exception de l’or, sont susceptibles d’achats supplémentaires.
Tandis que les prévisions économiques ont été abaissées, une croissance du PIB de la Zone euro de 0,8% en 2014, de 1% en 2015 et de 1,5% en 2016 ; de l’autre côté un taux d’inflation qui augmenterait lentement de 0,5%, 0,7% et 1,3%. Rendez-vous en début 2015, pour analyser plus finement ces impulsions monétaires, ainsi que l’expansion du bilan et les perspectives d’inflation. Cette analyse permettrait de décider des montants, des modalités et du rythme de la mise en œuvre de mesures dites « non conventionnelles ».
Ces 1 000 milliards d’euros suffiront-ils à déclencher une reprise attendue et voulue depuis tant d’années ?
Bien que La Fed ait cessé ses achats d’obligations, son stock de 4 200 milliards de dollars maintient artificiellement les rendements obligataires à un niveau très bas et déforme toute la courbe des taux. Si bien qu’on peut se permettre de douter que les banques centrales qui pratiquent l’assouplissement monétaire seront en mesure de vendre tous ces titres pour revenir à une situation normale. Une situation normale étant une situation où les prêts se dirigent vers des investissements productifs et prometteurs.
La politique monétaire de la BCE ne relancera pas le développement économique. Elle doit être absolument accompagnée d’une relance budgétaire !