Sortez les cornes de brume, les chars et les chevaux, le 24 décembre débarque en grandes trombes le nouveau film de Ridley Scott : Exodus : Gods and Kings. Dieux et Rois. Tout de suite, ça en impose comme titre. Pour l’avant-première du film, les choses ont été faites en grand : l’eau a été séparée en deux telle Moïse séparant la mer Rouge afin d’accéder au cinéma (oui, alors Moïse, ce n’était pas pour faciliter l’accès au cinoche, soyons clairs). Regardez un peu sur la photo, tous encapuchonnés dans nos kaways estampillés Exodus, à traverser le canal :
Malheureusement, vous n’aurez pas cet accueil quand vous irez voir le film, néanmoins, je peux vous en dire un peu plus sur ce qui vous attend sur le grand écran.
Moïse versus Ramsès, les hébreux contre les égyptiens. Ridley Scott s’attaque à un pan du Livre de l’Exode et le fait avec plus ou moins de succès. Visuellement, c’est très beau : l’Egypte ancienne, les statues immenses, l’architecture, tout est très beau. L’effet péplum est présent, et les « jupettes » siéent à merveille à ces messieurs. D’ailleurs, en parlant d’apparat, le maquillage à renfort de gros traits d’eye liner soit, mais le vernis à ongles, à l’époque… En même temps, soit on s’appelle Séphora (comme la femme de Moïse), soit on ne s’appelle pas. Blague à part, sur le contenu, Scott s’est permis pas mal de liberté par rapport au livre sacré, ré-arrangeant les dix plaies à sa façon, mortalisant Dieu sous les traits d’un jeune garçon, « ré-écriture » des 10 commandements, etc. Une libre adaptation donc sur un rendu spectaculaire. Je ne m’attarderai pas sur la séparation de la mer en deux, vous laissant la « surprise », seule chose que je peux me permettre de vous dire, c’est que j’ai été vraiment déçue sur ce moment du film (que l’on attend avec beaucoup d’impatience, on ne va pas se le cacher). Enfin, Exodus : Gods and Kings manque incroyablement d’émotions. Ce n’est pas comme s’il ne se passait pas des événements importants dans la vie de Moïse ou celle des égyptiens sur laquelle s’abat les plaies, mais rien ne s’en dégage. Vraiment dommage.
Le film de Ridley Scott est impressionnant visuellement et il risquera d’en énerver plus d’un sur l’adaptation de l’Exode.
Sortie en salles le 24 décembre