Tu m’as allumée, je rayonne, Ose, ose ! …
Ça respire la moiteur et le sel des peaux dénudées, les jours sans fin et les nuits douces. Montre toi !
Mystères, nuages et chants chuchotés, rythment mes journées. D’autres se pressent autour de moi, avides, interpellés, je souris, je jouis, ils en veulent, ils ne te valent pas, ils me confirment : c’est Toi que je veux.
Et si tu te riais de ma naïveté à gober les mots, en faire de la poésie ou de l’érotisme, et si je n’étais qu’un passe-temps, qu’un passe-vieillesse, une fraîche jeunesse, une douce promesse, le printemps qu’on attend de l’hiver de la vie qui désespère.
Je suis déjà loin, tu sais … Loin devant toi, prête à te cueillir. Je serais tendre et douce pour toi, si seulement tu t’avances fier. Tel un Soleil, à me faire baisser le regard, le protéger derrière un écran fumé de pudeur, ne te trompe pas : viens me chercher, je fonds ici…
On ne sait plus, n’est ce pas … A force de jouer des mots, de provoquer la saison prochaine, on ne sait plus comment sortir de nos chez-nous.
Les prédictions météastrologiques sont bonnes pourtant.
Peut être mon crédule optimisme, tous les matins où le ciel se lève, ne te sied vraiment pas. Peut être n’es tu pas prêt à assumer l’ouragan que peut provoquer une femme sans son corsage. Peut être la Lilith, tu ne la désires que dans le secret de tes nuits …
Alors, cet été si long à venir, me desséchera, à rester immobile sans recevoir le miel, l’eau, la terre qui nous tiennent vivants.
Tu aurais fait un si bon jardinier, si seulement tu savais que le Soleil est indestructible.