Du football le samedi!
Eh oui, profitant de la pause du football collégial sur nos écrans (il faut bien faire semblant que l’école est importante et respecter une trêve pour les examens de fin de session dans la NCAA!!), la NFL a pris le relais avec 2 affrontements impliquant des prétendants aux séries ce samedi. Résultat? Le portrait dans la NFC est beaucoup plus clair qu’au début de la journée…
Eagles 24 Redskins 27
Philadelphie devait remporter ses 2 derniers matchs et espérer de l’aide afin de se qualifier au tournoi hivernal. Malheureusement, malgré l’enjeu, ils n’ont manifestement pas pris les Redskins au sérieux et ceux-ci se sont faits un plaisir de mettre des bâtons dans les roues de leur rival de section. Pour Washington, Robert Griffin III n’a pas été parfait, décochant notamment une bien vilaine interception, mais il a prouvé sans l’ombre d’un doute qu’il est la seule option viable au poste de quart-arrière des peaux rouges présentement. Le 3e du nom a notamment rejoint DeSean Jackson pour quelques gros jeux et les Skins menaient 24-14 au début de la dernière période.
Sauf que Mark Sanchez, qui a mené sa part de remontées chez les Jets avant de devenir personna non-grata dans la Grosse Pomme, a permis aux siens de créer l’égalité dans la dernière période et il progressait sur le terrain en fin de match avant de lancer un ballon derrière son receveur Maclin, intercepté par la recrue Breeland avec 91 secondes à jouer. Une passe de 23 verges de Griffin III à Garçon jumelée avec une pénalité de rudesse sur le QB a rapidement permis aux Skins de se positionner au 20 des verts. Ils ont ensuite écoulé le temps et un placement de Kai Forbath a confirmé la victoire et l’exclusion non-officielle, mais très officieuse, des Eagles des séries.
Mine de rien, Philadelphie vient de perdre 3 matchs de suite, on peut donc parler d’effondrement dans leur cas. Ils ont notamment raté 2 placements des plus réalisables dans ce match. Mark Sanchez a surpris initialement en relève à Nick Foles, mais son jeu des dernières semaines convainquera certainement Chip Kelly de regarder ailleurs s’il ne fait pas confiance à Nick Foles pour le futur.
Chargers 38 49ers 35
Maudit Niners! J’avais déjà écrit mon eulogie des Chargers, mais ceux-ci l’entendaient différemment et une excellente deuxième demie qui a démontré beaucoup de guts de la part de la bande à Mike McCoy leur a permis de se sauver avec une victoire cruciale. Disons que les choses ne regardaient pas bien en début de second quart lorsqu’Antoine Bethea ramena l’interception de Philip Rivers dans la zone de buts pour porter le score à 21-0. L’écart de 21 points sera maintenu à la demie.
Revenus de la pause avec la rage au ventre et n’ayant plus rien à perdre, les Chargers ont rétréci l’écart à un seul touché, mais l’explosion de 90 verges de Colin Kaepernick qui a sans doute rappelé aux fans des Niners les jours heureux de 2012, en fin de 3e quart semblait avoir coupé les jambes des visiteurs, en plus de rétablir l’écart à 14 points. Sauf que Philip Rivers a peut-être une des pires faces à claque du football, il demeure tout un compétiteur. Après un TD pour rétrécir l’écart, il a converti deux 4eessais critiques avant de rejoindre Floyd sur 11 verges pour créer l’égalité avec 30 secondes à jouer. Prolongation.
Rendu là, considérant la superbe remontée des Chargers, le scénario était déjà écrit : San Diego n’allait pas échapper ce match-là! Effectivement, le script s’est déroulé tel que prévu. Lors d’un jeu qui illustre bien la saison de son équipe, Quinton Patton échappa la roche après un long gain, évidemment récupérée par les Chargers. Après quelques passes de Rivers, Nick Novak plaça son botté de 40 verges entre les poteaux pour procurer la victoire aux bleus poudres qui sauvent ainsi leur saison. Rien n’est assuré pour eux, même en cas de victoire dimanche prochain d’ailleurs, mais au moins ils sont toujours dans la course et serons gonflés à bloc par leur performance d’aujourd’hui. Quant aux 49ers, disons charitablement qu’il est temps que ça finisse…
Nous entrons dans le dernier droit de la saison, mais heureusement, il reste beaucoup d’enjeux à régler et vous pourrez écouter des matchs d’importance à 13h, 16h et 20h30. Voici les 5 confrontations qui attirent mon attention.
1 ) Johnny Football, prise2 : Mon Dieu qu’il s’en est écrit des niaiseries sur Johnny Manziel cette semaine. Aucun doute, la petite frappe est polarisante! Sur le terrain, après le fiasco de dimanche dernier, Manziel affrontera une défensive qui en a arraché toute la saison, soit celle des Panthers. Cependant, ceux-ci jouent mieux dernièrement, et ils voudront triompher pour la 3e fois de suite afin de se maintenir en vie dans la NFC Sud. Pour Manziel, le défi n’est pas là. Dans son cas, il s’agit de donner espoir à ses partisans, ses coéquipiers et surtout ses patrons en vue de la prochaine saison. Personne ne lui demande de lancer pour 300 verges ou décocher 3 passes de touché, ni même de gagner le match en fait, de toute façon la saison des Browns est foutue. Sauf que dans une ligue de plus en plus impatiente avec ses quarts et encore plus avec les athlètes atypiques comme lui, Manziel doit démontrer qu’il peut tirer son épingle du jeu face à l’élite. Cette semaine, il doit au minimum livrer du positif sur lequel bâtir. Sinon, et en tenant pour acquis que ce sera difficile dimanche prochain face aux Ravens, son hiver sera loooonnng!
2 ) La bataille du sud : On peut chialer tant qu’on veut à propos de la NFC Sud (et Dieu sait que je ne m’en suis pas privé), mais la section couronnera un champion dans 8 jours et celui-ci accueillera un match éliminatoire à domicile. Ce champion sera décidé en partie à 13h au Superdome, là où les Saints ont incroyablement échappé quatre rencontres consécutives. Atlanta a battu la Nouvelle-Orléans en lever de rideau dans ce qui avait été un excitant « shoot-out » offensif et malgré la médiocrité de la section en 2014, nous sommes en droit de nous attendre à un autre classique offensif dans le Bayou. Évidemment, l’état de santé de Julio Jones aura un immense impact sur l’issue de la confrontation. Une victoire des Saints, jumelée à une défaite des Panthers réglerait dès cette semaine la question de cette division. Cependant, si les Falcons gagnent, ils détiendront le bris d’égalité face aux Saints malgré leur fiche identique et ils disputeront un deuxième match sans lendemain dimanche prochain face aux Panthers. Malgré tout, cette course demeure intéressante à suivre.
3 ) Tout reposera sur les confrontations clés entre les Chiefs et les Steelers : Chiefs et Steelers livreront bataille au Heinz Field dans un duel crucial qui rendra la qualification très ardue pour le perdant. A l’intérieur de ce duel, deux batailles seront cruciales. D’abord, la bataille des airs opposant l’attaque des Steelers à la défensive dominante contre la passe des Chiefs promet. La ligne offensive du Pittsburgh offre désormais suffisamment de temps à Big Ben pour trouver ses rapides receveurs, mais lancer le ballon face aux Chiefs s’est avéré pénible durant toute l’année. Bien sûr, les noirs et jaunes comptent sur une terreur au sol en Le’Veon Bell, mais pourra-il transporter l’attaque à lui seul? L’autre bataille favorise Pittsburgh, puisque leur faiblesse défensive, la tertiaire et son inhabileté à contenir les longs jeux, n’est pas la tasse de thé de leurs adversaires du jour. Pour avoir du succès, KC doit utiliser une approche axée sur la course, avec Jamaal Charles et Knile Davis. Or, courir face à Pittsburgh n’est pas une sinécure. Alors voilà, c’est 1 à 1 dans les confrontations clés sur papier, reste à voir qui livrera la marchandise sur le gridiron. Historiquement, Pittsburgh ne perd pas ce type de matchs…
4 ) Les Cowboys peuvent-ils conquérir leur domicile? Il s’agit sans doute d’une des statistiques les plus surprenantes de la saison : malgré une campagne nettement au-delà des attentes, les fans des Cowboys qui se sont présentés au temple de la démesure de tonton Jerry sont plus souvent repartis déçus qu’heureux en 2014. En effet, inexplicablement, les Cowboys sont parfaits sur la route (7-0), mais très ordinaires à la maison (3-4). Dimanche, ils tenteront de corriger cette anomalie face au meilleur jeune QB du football. Toutefois, plusieurs éléments jouent en faveur des locaux : Indianapolis est déjà assuré du championnat de sa division et il n’est pas très réaliste de penser qu’ils auront droit à la semaine de congé. Bref, le match ne voudra pas dire grand-chose pour eux. De plus, Dallas sera gonflé à bloc par la défaite des Eagles plus tôt aujourd’hui et ils voudront rapidement assurer leur titre de section question de tirer un trait sur les malheurs de décembre qui affligent la concession depuis tellement de saisons. Et puis, ils sont mieux d’apprendre rapidement à performer devant leurs partisans, car il y a de fortes chances que ce soit ce qu’on leur demande de faire lors du premier week-end de l’année 2015, en éliminatoires pour la première fois depuis des lunes.
5 ) Êtes-vous prêts pour Ryan Lindley? J’aurais dû demander : croyez-vous à la malédiction du Super Bowl? Pour une fois qu’un club accueillant le Gros Match dans son stade performait bien, malgré des blessures à répétition en défensive il faut le rappeler, voilà que le sort s’acharne sur les rouges à la position la plus importante. Carson Palmer était redevenu le quart de ses belles années avant d’être mis KO et Drew Stanton représentait un remplaçant semi-potable qui pouvait tenir le coup temporairement, surtout avec une défensive dominante comme celle de son équipe. Mais Ryan Lindley? Contre les Seahawks qui ne donnent rien défensivement depuis un mois? Ce n’est pas juste! Au moins, l’Arizone sera des séries, ce qui est tout à son honneur. Sauf qu’avec Ryan Lindley comme meneur et les champions du Super Bowl en mission pour non seulement les coiffer pour le titre de section, mais aussi pour obtenir l’avantage du terrain pendant toutes les séries, quelqu’un croit-il réellement aux chances des Cards? Avouez-le, ce match-là aurait été tellement plus vendeur avec Carson Palmer dans la mêlée. Bruce Arians mérite des félicitations pour les miracles qu’il a accompli dans le désert devant l’adversité, mais s’il réussit à sortir un lapin de son chapeau dimanche soir, il faudra ériger des statues à son effigie!!!
Rapport météo
Décidément, ce n’est pas en 2014 que la température aura joué des tours aux équipes de la NFL. Malgré la tempête de neige qui laissera un cadeau de Noël allant jusqu’à 2 pieds de neige aux mordus de ski dans les Rocheuses, les amateurs de football dans la neige n’auront pas cette chance. La seule ville affectée par la météo ce dimanche sera Chicago qui vivra un après-midi nuageux, comprenant 25 à 40 % de possibilités d’averses. Théoriquement les précipitions seront sous forme de neige, mais comme la température oscillera autour du point de congélation, la pluie, verglaçante ou non, demeure une possibilité. Éole sera de la partie également pour pousser quelques bonnes rafales. Tout cela pourrait compléter la tâche aux visiteurs de Détroit qui doivent absolument l’emporter. Quant à leurs adversaires immédiats, les Packers, ils pourraient aussi devoir se débrouiller avec de la pluie (probabilité entre 40 % et 50 %), mais comme ils évolueront à Tampa Bay, disons que la neige ne sera pas une préoccupation.
Ce n’est pas ce qu’on souhaiterait, mais il faudra s’en contenter. Malgré tout, nous vivrons une journée chargée, donc vous aurez de quoi vous amuser. Bon football à tous!