Place Djemaa el-Fna
Vue du palais el-Badi
Pour le première journée complète au Maroc, le menu était chargé. En fait, pas vraiment. Le concept, c'était d'explorer la médina de Marrakech.
Nous avons d'abord atteint la place Djemaa el-Fna, LA place de la médina à Marrakech. C'est le centre touristique, là où tous les badauds vous reconduiront si vous faites mine d'être perdu. On y trouve une tonne de stands à jus frais, des marchands qui vendent des babioles, des hommes qui font tourner un pompon sur un chapeau tout en jouant de la musique et une foule de touristes.
Un peu plus loin, il y a un homme qui tient un singe en laisse et un autre qui exploite des serpents en proposant aux passants de se faire photographier avec les bêtes. Une photo de loin ou une photo avec les animaux devront nécessairement être rémunérées. Ma tentative de croquer vitement un cliché a échoué et j'ai tendu une pièce d'un dirham au charmeur de serpent. Mécontent, il m'a envoyé au diable, ce qui ne lui a pas procuré un plus gros pourboire. Il reste qu'il est, à mon avis, approprié de leur tenir tête.
Les serpents de la place Djemaa el-Fna
Nous avons ensuite choisi une direction au hasard et nous avons établi de chercher le palais Royal. Il faut toujours lire les descriptions des endroits qu'on cherche avant de se mettre en marche. Ledit palais n'est pas ouvert au public. Nous avons tourné en rond, vu les jardins qui l'entourent, mais sommes repartis bredouilles vers le palais el-Badi, en ruines. En chemin, bien sûr, un tas de flâneurs nous ont proposé de nous guider et nous ont suivi même si nous refusions leur aide. Ils espéraient quelques pièces. À ce rythme, ça coûtera très cher si on accepte toutes les demandes de rétribution.El-badi était ouvert. Un des points d'intérêt, sinon le seul, est de grimper une de ses tours pour avoir une vue aérienne de la ville.
Le palais de la Bahia, situé tout près, se trouve dans un meilleur état. Les gravures, les sculptures, les fontaines lui confèrent une fière allure. Il n'y a pas de doute, beaucoup de travail a été investi pour construire cet endroit...
Nous nous sommes ensuite plongés dans les petites rues pour nous arrêter dans un petit café coquet, où nous avons commandé une carafe de thé à la menthe. Le thé à la menthe. Humm! Il est excellent presque partout.
En soirée, nous avons suivi les recommandations qui nous avaient été formulées et nous sommes allés manger place Djemaa el-Fna. Quand le soleil se couche, plusieurs stands de nourriture sont érigés. Ils offrent à peu près tous le même menu au même prix. Le prix fixe est d'environ 30 dirhams par plat. Ne vous laissez pas avoir par ce qui est affiché. Personne ne paie réellement 45 dirhams. Dès qu'on hésite un peu, les prix tombent.
Les marchands rivalisent d'ailleurs d'originalité pour vous convaincre de prendre place à une de leurs tables. Pas de diarrhée, clame l'un. L'autre promet qu'il offrira les boissons, le pain et le dessert gratuitement.
Mais voilà, une fois qu'on est assis, les clients se relaient à un rythme effréné. Personne ne se souvient qu'on vous avait promis des portions gratuites. Il faut se battre un tantinet pour finalement obtenir gain de cause. Quand on parle français, ça aide.
Nous avons par ailleurs été un peu déçus par les portions, relativement petites pour 30 dirhams. Quoique le couscous semblait d'une portion intéressante. La pastillas que j'avais prise, une espèce de pain aux amandes et au poulet, saupoudré de sucre, était minuscule. À vrai dire, je n'en aurais pas pris plus. C'est très, très sucré.
Sur le reste de la place, il y a des gens avec des guitares, d'autres qui organisent des jeux.
Nous avons plutôt entrepris d'aller marcher sur le boulevard qui longe les limites de la médina, où il n'y avait pas grand-chose à voir, mis à part le minaret d'une mosquée.
C'était un dimanche. La frénésie s'est calmée bien tôt en attendant l'arrivée de nouveaux touristes en début de semaine.