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Exodus: Gods And Kings - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Le retour du péplum Hollywoodien !

Après le film Gladiator, le réalisateur Ridley Scott revient au genre péplum avec Exodus: Gods And Kings et nous livre sa vision de l'histoire de Moïse (Christian Bale), leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès (Joel Edgerton) pour libérer 600 000 esclaves de l'Egypte.
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Le(s) plus

Le film Gladiator du réalisateur Ridley Scott sorti en 2000 pouvait déjà être considéré comme un péplum, mais si on doit le comparer aux chefs d'œuvre du genre, on peut le voir plutôt comme un film d'action dramatique historique, même si du péplum est bien dedans.
Mais avec ce nouveau film du réalisateur, célèbre aussi pour ses films Alien et Blade Runner, ce n'est plus le cas!

Exodus: Gods And Kings est vraiment dans le style des vieux péplums comme Spartacus, Les Derniers Jours de Pompéi, Ben-Hur, Les Dix commandements... On reconnaît surtout un style très hollywoodien de la grande époque du genre.
Il y a enfin cette petite magie qu'il manquait à Gladiator!

L'histoire du film Exodus: Gods And Kings est celle que le grand public connait avec Moïse (Christian Bale), leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès (Joel Edgerton) pour libérer 600 000 esclaves en fuyant l'Égypte et en échappant au terrible cycle des dix plaies. Mais l'intelligence de Ridley Scott a été d'avoir voulu faire un film qui se veut plus réaliste que religieux.
La grande force du film Exodus: Gods And Kings est de raconter de façon crédible, une histoire qui paraître fantastique pour pratiquement effacer toutes les références religieuses.

De plus le film n'est pas basé uniquement sur les dix plaies de l'Égypte et Ridley Scott ne s'attarde pas dessus, ce qui fait qu'au final ces scènes sont assez rapides. Mais ce n'est pas pour ça qu'elles manquent d'intensité, bien au contraire, ces passages sont grandioses comme la superbe scène des crocodiles dans la mer rouge pour démarrer les plaies. Cette "malédiction" est presque racontée de façon non spirituelle, un des personnages essayant même d'expliquer rationnellement les raisons de ces catastrophes qui frappent l'Egypte.
Le film Exodus: Gods And Kings se concentre plus sur le parcours de Moïse, et sur le long chemin qu'il a parcouru avant de devenir Moché, le premier prophète du judaïsme en prenant la défense des esclaves de l'Egypte.
Plus on avance et plus cette fresque monte en puissance, et en prenant le temps de nous raconter cette histoire on est touché par l'émotion et la beauté du film.

Exodus-Gods-And-Kings-Photo-Joel-Edgerton-01Certes, ce n'est pas un film d'action, mais on reconnait bien le travail minutieux de Ridley Scott et comme pour Gladiator, on a le droit à quelques petits moments "badass" et surtout Exodus: Gods And Kings est épique par son échelle et nous remets à notre en place en nous montrant que finalement nous sommes tout petits dans ce monde.
Entre le nombre impressionnant de figurants, et les décors nombreux et grandioses, que ce soit pour les paysages ou les villes, visuellement c'est vraiment très beau.
Sans parler de cette petite étincelle de magie que l'on ressent et qui rend le film Exodus: Gods And Kings aussi puissant que la grande époque cinématographique des péplums.

Alors que les photos que l'on voyait circuler nous mettaient des doutes sur le choix du casting et que la bande-annonce n'était pas forcément très vendeuse, tous les acteurs sont fantastiques mis à part peut-être Sigourney Weaver qui a plus l'air d'être dans le film en tant que caméo de Ripley du film Alien.
Même si elle est plus mentale que physique cette fois-ci, Christian Bale réalise une fois de plus une métamorphose pour interpréter Moïse et nous impressionne encore avec son charisme. Face à lui, alors que l'on ne s'y attendait vraiment pas, Joel Edgerton interprète un magnifique Ramsès.
A noter que la façon de voir Dieu est très bien vue, pour ne pas en dire plus.
Sans parler de tous les très bons seconds rôles avec Ben Kingsley en tête.

Enfin, la musique du compositeur Alberto Iglesias est superbe. La bande-originale est aussi un point essentiel dans le film  Exodus: Gods And Kings, qui nous rappelle la grande époque des péplums hollywoodien.

Le(s) moins

Le problème qui est courant avec les films qui se situent dans un autre endroit que dans un pays anglophone, c'est que la version originale est tout de même assez souvent en anglais, au lieu d'être celle du peuple concernée par l'histoire.
Alors que dans Exodus: Gods And Kings, les peuples concernés sont égyptiens et hébreux, ils parlent tous en anglais. On a donc juste un peu de mal à accrocher au départ en voyant le casting anglophone car cela manque de crédibilité, mais grâce à la superbe mise en scène de Ridley Scott au bout de quelques minutes on y fait vite abstraction.

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Conclusion

Sans parler de Gladiator qui est dans un style différent, Exodus: Gods And Kings est un péplum aussi puissant et prenant qu'à la grande époque du genre, avec des films comme Spartacus, Les Derniers Jours de Pompéi, Ben-Hur, Les Dix commandements...

Ma note: 9/10


Exodus: Gods And Kings

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Synopsis : "L'histoire d'un homme qui osa braver la puissance de tout un empire.
Ridley Scott nous offre une nouvelle vision de l'histoire de Moïse, leader insoumis qui défia le pharaon Ramsès, entraînant 600 000 esclaves dans un périple grandiose pour fuir l'Égypte et échapper au terrible cycle des dix plaies."
Réalisé par: Ridley Scott / Avec: Christian Bale, Joel Edgerton, John Turturro, Aaron Paul, Sigourney Weaver et Ben Kingsley / Genre: Péplum, Action / Nationalité: Américain, britannique, espagnol / Distributeur: Twentieth Century Fox France
Durée: 2h30min / Date de sortie: 24 décembre 2014

Plus d'informations !

  • Les Anecdotes !

    Lors du tournage, Exodus: Gods And Kings était simplement titré "Exodus", évoquant ainsi le film éponyme d'Otto Preminger avec Paul Newman (1960) et celui de Penny Woolcock (2007), entre autres. Pour ces raisons, la 20th Century Fox n'a pas pu se procurer les droits du seul titre "Exodus".

    Exodus : Gods And Kings a été tourné en 74 jours seulement au Mexique, dans les studios britanniques de Pinewood, en Espagne à Almeria en Andalousie (zone naturellement désertique, déjà envahie par plusieurs tournages, dont celui des Aventuriers de l'Arche perdue), ainsi qu'aux Iles Canaries à Fuerteventura.

    Cinq années plus tôt, Ridley Scott et Christian Bale discutaient autour d'un thé à Los Angeles, sur une future collaboration entre eux, mais ils ne savaient pas encore laquelle. C'est donc tout naturellement que le réalisateur de Gladiator pensa au comédien pour incarner Moïse, ayant le physique et la sensibilité pour, lorsque le projet d'Exodus Gods And Kings émergea.

    Pour le film Noé, Christian Bale avait été choisi par Darren Aronofsky pour incarner le rôle-titre, mais pour des raisons d'emploi du temps, il fut contraint de refuser ce personnage qui alla à Russell Crowe. Ce qui permit, entre-temps, à Bale de décrocher un autre rôle, celui de Moïse, une autre figure biblique incontournable.

    Le comédien Joel Edgerton a su qu'il avait obtenu le rôle de Ramsès grâce aux nombreux mails de félicitation de ses fans, qui avaient vu l'information circuler sur Internet.

    Les comédiens Oscar Isaac et Javier Bardem auraient refusé le rôle de Ramsès.

    En 1995, Ben Kingsley (qui interprète un religieux dans Exodus : Gods And Kings) avait déjà joué dans un film qui retraçait la vie et l'oeuvre du prophète Moïse : La Bible: Moise, dans lequel il campait le rôle de... Moïse.

    Exodus : Gods And Kings et Noé de Darren Aronofsky sont les deux films de 2014 ayant pour récit l'Ancien Testament. Tous deux nécessitèrent un budget colossal.

    15 000 personnes ont passé un casting pour faire partie de la figuration d'Exodus : Gods And Kings. Au final, environ 4 000 figurants ont été sélectionnés. Si autant de personnes se sont présentées, c'est principalement dû au fort taux de chômage en Espagne. La production donnait une indemnité journalière de 107 dollars pour chaque figurant.

    Dans le désert d'Almeria (célèbre pour avoir accueilli beaucoup de tournages de westerns spaghettis), le décor planté par 120 personnes de la production a nécessité 3 mois d'intense travail. Par ailleurs, pour aider à la logistique, l'armée espagnole a été appelée à la rescousse.

    Selon le producteur Mark Huffam, les éléphants sont les pires comédiens qui soient ! Ingérables sur le plateau, ils n'écoutèrent pas les instructions de leurs dompteurs, contrairement aux 120 chevaux, aux bœufs et aux chameaux.

    La première scène à avoir été tournée pour Exodus : Gods And Kings est celle où Ramsès II se fait étrangler par un python avec Moïse. Une drôle d'expérience pour les acteurs, mais pas dangereuse pour autant, les serpents étant bien dressés...

    Si l'époque de Ramsès II (-1304/-1213) est bien documentée grâce aux trouvailles archéologiques et aux travaux des historiens, la chef costumière Janty Yates confie pourtant s'être aussi inspirée d'Andreï Roublev de Tarkovsky, notamment pour les armures et les casques. Pour les Nubiens, les photographies de la tribu des Noubas de Kau du Soudan (prises dans les années 1970 par Leni Riefenstahl) servirent de référence.

    Joel Edgerton a, grâce à Exodus : Gods And Kings, une tête colossale sculptée à son effigie, ou plutôt à celle du pharaon Ramsès II, avec les traits de l'acteur. Sur les 60 mètres de la statue, 9 mètres ont véritablement été construits, le reste créé grâce à des effets visuels. Pour la majorité des décors, une partie a été conçue sur plateau et une autre partie sur ordinateur.

    Afin de représenter le multiculturalisme présent en Egypte au temps de Moïse, la production a recruté des acteurs venus des quatre coins du monde. Ainsi, parmi les personnages secondaires et les figurants, ont compte des Iraniens, des Espagnols et des Arabes. Le réalisateur explique : "Comme c'est encore le cas aujourd'hui, l'Égypte est au carrefour de l'Afrique, du Moyen-Orient et de l'Europe. Ce pays brasse un grand nombre de cultures. (...) De nombreuses théories s'affrontent sur l'ethnicité du peuple égyptien et nous en avons nous-mêmes beaucoup débattu."

    Afin de préparer son rôle, Christian Bale s'est énormément documenté sur l'histoire de Moïse, notamment en lisant de nombreux textes sacrés, comme ceux de la Torah, des extraits du Coran... L'acteur s'est tout de même accordé une pause ludique en visionnant sur ce sujet La Folle histoire du Monde de Mel Brooks et La Vie de Brian des Monty Python.

    Pour faire transparaître à l'écran l'importance de la femme à l'époque égyptienne, des costumes riches et imposants ont été créés pour Sigourney Weaver, qui joue la mère de Ramsès. La costumière Janty Yates explique : "Les tenues qu'elle porte, ses coiffures et ses sublimes bijoux soulignent les grandes ambitions qu'elle nourrit pour son fils."

    Aaron Paul, qui joue Josué, un esclave rebelle, a appris à tirer à l'arc et à monter à cheval pour les besoins du film. En effet, durant les batailles entre les Egyptiens et les esclaves, l'arc est l'arme de prédilection des rebelles.

    400 grenouilles ont été utilisées pour mettre en scène un des fléaux qui touche l'Egypte après le refus de Ramsès de libérer les Hébreux. Gérées par 6 dresseurs, les animaux ont été encadrées par une clôture de plus de un mètre de haut. Golshifteh Farahani a dû supporter plusieurs prises durant lesquelles on lui déversait des grenouilles sur le corps, tandis qu'elle était supposée dormir.

    Le reconstitution de la bataille de Qadesh a duré 5 jours et n'a pas été de tout repos pour l'équipe de tournage : plusieurs incidents naturels sont venus perturber le déroulement de la scène. Une violente tempête a d'abord interrompu le tournage, inondant la zone et isolant une partie de l'équipe de la route. Plus tard, une tempête de sable a balayé la plaine d'Alhamilla, abîmant les décors. La production a tout de même eu des moments plus calmes, comme un merveilleux coucher de soleil qui a été intégré au film.

    Pour construire les décors d'Exodus : Gods And Kings, Arthur Max s'est rendu au British Museum et au Musée du Caire pour étudier les matériaux utilisés à l'époque de l'Ancienne Egypte. Lors de la construction des décors, le décorateur et son équipe ont utilisé des techniques modernes et traditionnelles. Les statues et différentes parties des décors ont été fabriquées avec des matériaux plus légers qu'à l'époque, afin de pouvoir les déplacer plus facilement. Cependant, les finitions et le vieillissement des décors ont été réalisés en utilisant des méthodes anciennes.

    L'équipe décoration s'est inspirée des peintres romantiques français et anglais de l'ère victorienne pour créer les scènes intimes.

    Janty Yates et Stefano de Nardis, costumiers sur le plateau d'Exodus : Gods and Kings, se sont retrouvés face à une multitude de costumes à créer (pour les personnages principaux et les figurants). Afin de finir dans les temps, ils ont monté une usine à Ouarzazate (Maroc) où travaillaient des tailleurs, couturières, brodeuses, ouvriers métallurgistes, cordonniers et bijoutiers.

    C'est la troisième fois que Ridley Scott dirige Sigourney Weaver. Leur première collaboration date de 1979 pour Alien, le huitième passager. En 1992, ils se retrouvent pour 1492 : Christophe Colomb. Joel Edgerton et Ben Mendelsohn ont quant à eux déjà joué ensemble dans le film de gangsters Animal Kingdom.

Et vous qu'avez-vous pensé du film Exodus: Gods And Kings ?

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