Jeudi dernier, la Legislatura Porteña a voté à l'unanimité une proposition de loi émanant de Frente para la Victoria, le parti de Cristina Kirchner, donc l'opposition municipale, pour protéger l'activité des centres culturels, dont un certain nombre ont été fermés autoritairement, sous les prétextes les plus fantaisistes, depuis deux ans, à la manière dont ils sont fermés aussi dans les municipalités françaises passées il y a neuf mois au FN.
La nouvelle loi affirme qu'un centre culturel est "un espace non conventionnel et/ou expérimental et/o multifonctionnel où sont mises en œuvre des manifestations artistiques de toutes sortes, ce qui se traduit en spectacles, représentations, festivals, bals, expositions, montages divers et/ou démonstrations avec participation directe ou tacites d'interprètes et/ou du public."
Malheureusement, on sait ce que Mauricio Macri fait des lois votées par la Chambre de la Ville : des confettis, des papillotes ou de la charpie pour le dire poliment. Il ne tient jamais compte de ces votes. Il est donc à craindre qu'il continuera à fermer des centres mais il y aura à ce moment-là un recours immédiat devant la justice, qui pourra être médiatisé.
Après le vote, environ trois cents animateurs de ces centres culturels se sont rassemblés devant l'immeuble de la Legislatura et ont fait la fête dans ce portion de la rue Perú.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 qui en faisait la une de ses pages culturelles vendredi matin.