Tyler Yim est un jeune homme qui rêve d’évasion. Un beau jour, il couche avec une femme qui tombe enceinte. Voulant subvenir aux besoins et ainsi assumer ses responsabilités de père, il se fait embaucher comme garde du corps dans l’entreprise de son oncle. Les choses se compliquent lorsqu’ils doivent protéger un ponte de la mafia locale que des mercenaires veulent éliminer. Il fait alors la rencontre de Jack, un ex-mercenaire retiré des affaires et qui est décidé à changer de vie…
Time and Tide serait un ovni cinématographique à en juger tant le film surprend à changer d’humeur. Tsui Hark joue sur une mise en scène virevoltante, et il excelle le bougre. Il est constamment en mouvement, comme si l’expérience américaine l’avait ramolli et qu’il se sentait le besoin de bouger pour se sentir vivre. Malheureusement, un petit hic persiste et non des moindres : l’histoire. L’esthétique est surprenante, certes et l’on peut aussi comprendre pourquoi le public n’a pas été au rendez-vous, même avec le beau gosse de service à l’affiche qu’est Nicolas Tse. Le récit est trop brouillon et se perd, aussi chaotique que cette mise en scène grandiose, mais qui elle est maitrisée. Sans ça, rien à redire, même de ces acteurs plutôt passables qui brillent grâce à l’ensemble. Notons sinon, la partition sonore travaillée qui accompagne remarquablement les séquences qui se succèdent.
Tsui Hark serait un tantinet mégalo d’après sa réputation et à la vue de ce Time and Tide, il peut se le permettre. Time and Tide, film d’art qui s’essaie again and again…?