Covert Affairs // Saison 5. Episodes 15 et 16. Front forwards / Gold Sound.
Covert Affairs achève sa saison de façon assez médiocre sur deux épisodes qui n’offrent finalement pas de grandes perspectives à une saison qui avait pourtant bien débuté. Le plus grand défaut de cette saison c’est d’avoir laissé tomber la plupart des personnages pour se concentrer sur Auggie et Annie. Je ne dis pas que c’est un défaut total de la série mais je pense qu’il aurait presque été ambitieux d’éliminer du paysage la CIA (en grande partie en tout cas) pour ne se concentrer que sur Auggie et Annie sur le terrain, accessoirement avec McQuaid dans les rangs. C’est quelque chose qui aurait clairement pu donner un truc beaucoup plus efficace à mes yeux mais la série ne surprend plus vraiment alors qu’elle donne l’impression de s’épuiser encore et encore. Du coup, on s’ennuie légèrement et ce même si Belenko est au premier abord un méchant comme on pouvait en réclamer de la part de la série. Le souci c’est que la série ne semble pas vraiment faire attention à ses méchants et Belenko devient un peu comme le précédent méchant, secondaire et terriblement mal exploité. La série a beau faire des efforts ici et là mais cela ne fonctionne pas vraiment comme je n’aurais souhaiter.
Le fait que la police soit de mèche avec lui aurait pu permettre à Covert Affairs de nous offrir de grandes séquences d’action ou à défaut de l’espionnage comme il se doit. Mais l’on a rien de ça, juste un mélange assez dégueulasse des deux et c’est peut-être ce qui me déplaît le plus. La série pourrait faire tellement plus avec Belenko mais peut-être dans le souci de terminer sa saison le plus rapidement possible elle enchaîne les facilités et l’on se retrouve donc seulement avec Annie et Auggie comme histories intéressantes dans ces épisodes. Et encore, si seulement ce qui était intéressant avec ces deux là étaient la façon dont ils gèrent le cas de la saison cela aurait pu permettre aux épisodes de sortir un peu de la panade dans laquelle il se sont mis sauf que ce n’est pas du tout le cas. En effet, on se retrouve plutôt avec des scènes intéressantes grâce à la relation que les deux partagent, pas l’enquête. La façon dont l’enquête, leur fuite, etc. est gérée c’est tout de même assez médiocre. Disons que la série utilise tellement de facilités que l’on ne peut qu’être complètement déçus. L’apparition de McQuaid dans toute cette histoire apporte peut-être un peu d’intérêt au premier abord sauf que les deux épisodes ne vont pas vraiment savoir quoi faire de mieux.
Car l’on sait pertinemment que le but ce n’est pas McQuaid mais bel et bien de développer la relation entre Auggie et Annie, de rapprocher les deux à nouveau, histoire de terminer la saison de la meilleure façon qu’il soit. Sauf que la fin de la saison manque cruellement d’efforts là aussi. On a l’impression que les scénaristes ne se sont pas vraiment creusés la tête. Au début, la saison était intéressante car les enjeux changeaient complètement avec une Annie dans une configuration différente, sans la CIA dans les pattes. Puis rapidement les choses ont retrouvé un peu le terrain que la série connaît.
James - « Where is he going? »
McQuaid - « Your mother's waiting downstairs for a conjugal. »
Le dernier épisode de la saison tente alors de redorer le blason perdu de certains personnages. Je pense par exemple au personnage de Calder. Durant la saison précédente c’était un personnage important mais cette année, il n’a servi à rien si ce n’est à ressembler à un emploi fictif plus qu’à autre chose. Dommage car j’aime bien le personnage de Calder.
Sauf que dans cette saison je n’en trouve malheureusement pas l’utilité et encore moins dans le dernier épisode. Auggie et Annie, à moitié en cavale et en train de chercher une façon de sortir d’Argentine c’est tout de même sympathique. En termes d’action c’est tout de même pas mal puisque je ne me suis pas ennuyé mais le souci ce sont les facilités. On n’a aucune surprise tout au long de l’épisode alors qu’il y avait largement de quoi faire. Heureusement que la série tente aussi un peu d’humour et de second degré (merci McQuaid). Cela permet à la série de sortir un peu de la torpeur dans laquelle elle se retrouve.
McQuaid - « If we ever get out of this, how about we get married? »
Annie - « Seriously? »
McQuaid - « Absolutely. »
Covert Affairs reste donc une série d’espionnage mais cette année elle n’a tout simplement pas su faire les choses bien. La saison s’achève presque dans l’indifférence la plus totale à la fois d’un point de vue scénaristique alors que je ne suis pas resté sur les fesses après les révélations (qui manquent cruellement d’ailleurs) qu’audimatique alors que les téléspectateurs ont fuit la série.
Note : 4.5/10 et 5.5/10. En bref, fin de saison dans l’indifférence la plus totale.