Mont Canigou (© FS999, Flickr CC)
J’ai récemment vu le dernier film de Woody Allen ; et ça m’a donné envie de partir en road trip le long de la côté méditerranéenne. Sillonner les 901 km de littoral de la frontière italienne à la frontière espagnole, des Alpes aux Pyrénées, à bord d’une vieille voiture de collection ou, plus probablement, à bord d’une voiture de location, pendant deux semaines.
Des Pyrénées jusqu’à l’Italie
On partirait des Pyrénées ; après avoir escaladé le Mont Canigou pour voir la mer depuis la montagne, on filerait en direction du Golf du Lion, sur la Côte de Vermeille – paradis des plongeurs et des trekkeurs pour sa baie de Paulilles (plages de sable fin) et ses terrasses de Banyuls (vignes plantées sur des terrains pentus).
Puis, de Perpignan à Narbonne, on prendrait le temps de se reposer, farniente, sur la Côte d’Améthyste où les très nombreuses plages, vides en cette saison, nous donnerons l’occasion d’avoir le silence et la mer pour nous seuls, en regardant les kitesurfeurs et les randonneurs équestres majestueux sur le sable. Un petit détour par Sète pour rendre hommage à Brassens et, pourquoi pas, se louer une péniche pour avoir à la fois un hébergement insolite et un moyen de transport très pratique pour se la couler douce en rencontrant des habitants du coin.
Gorges du Tarn (© JC Martinez, Flickr CC)
On arriverait ensuite dans le Delta du Rhône, en Camargue ; on profiterait de toutes les richesses du parc naturel national (classé réserve Biosphère par l’UNESCO), pour regarder les oiseaux, les flamands roses et les chevaux blancs sauvages, et ses taureaux noirs, jouir de la liberté ; avant d’aller buller sur le canal de midi tout un après-midi.
Enfin, dernière étape de la région, un détour vers l’arrière-pays, vers le Mont Lozère et ses fameuses Gorges du Tarn et de la Jonte, un spectaculaire joyau naturel où l’on improvisera un camping sauvage près d’un cours d’eau, après s’être rapproché le plus possible des cervidés et des vautours.
Vers les roches rouges de l’Esterel
Arrivée en Provence, découverte de ses 300 jours d’ensoleillement par an et de Marseille exubérante, chaleureuse, cosmopolite et facile et complexe ; ses ports et ses Calanques où randonner, à pied, en vélo, sur des paysages naturels d’une beauté époustouflante. On s’éloignerait des grands flux touristiques pour aller explorer les criques encore sauvages ; près des îles de Lérins et des îles d’Or, par exemple.
Calanques, Port Miou (© Bruno Monginoux, Flickr CC)
Détour ensuite, vers la Villa Noailles (Hyères), qui accueille chaque année le festival international de mode et de photographie, et vers Monaco, pour son musée océanographique plutôt que pour ses casinos, avant de prendre le chemin de Cannes en s’arrêtant sur le massif des Maures afin de profiter de ses forêts de chênes et de chataigniers, et de ses truffes, et du spectacle des roches rouges de l’Esterel et des panoramas offerts sur la Méditerranée.
Enfin, on rendrait notre voiture à Nice ; d’où nous repartirions, le ventre plein, et les yeux baignés d’azur.