Depuis que j'ai mis les pieds pour la première fois sur Lyon voilà dix ans, et que j'ai dévoilé aux lyonnais mon goût immodéré pour la culture, on me parle de ce Musée des confluences dont j'avoue, je n'avais jamais entendu parler lorsque j'étais sur Paris.
Il faut dire que 10 ans, ca nous fait remonter à 2004 et c'est exactement l'année à laquelle l'ouverture de ce musée était prévue à la base.
Mais plusieurs complications financières, administratives, politiquesou matérielles ont eu raison des délais de ce musée, qui sous l'égide du Conseil Général du Rhône, n'ouvre ses portes que ce soir (enfin!) pour un vernissage réservés à des invités triés sur le volet et demain, le samedi 20 décembre 2014, pour le grand public qui l'attend visiblement avec une énorme impatience.
Et pour avoir visité en avant première ce musée ( je travaille au Département du Rhône, ca aide un peu :o), je peux vous dire que l'attente valait le coup, tant le musée recouvre quantités de merveilles et de trésors qu'énormément de visiteurs devrait aller admirer dans les semaines à venir.
Le Musée des confluences a pour ambition principale de relier les sociétés et la science ensemble, afin d'expliquer que nous sommes, ce que nous faisons, d'où nous venons. Il présentera notamment les collections de l'ancien muséum d'histoire naturelle ou musée Guimet (fermé en 2007) et aura pour leitmotiv la " transdisciplinarité".
Ainsi, une des pièces fortes de ce musée est incontestablement le squelette de mammouth de Choulans, déjà présent au musée Guimet, mais à coté de ce mastodonte, on trouve plus de 3 000 objets sélectionnés pour l'exposition permanente, comme le dinosaure camarasaurus,le tigre à dents de sabres, où encore les momies égyptienne et péruvienne.
Le musée a en effet reçu en héritage plus de 2.2 millions d'objets peu à peu rassemblés en une histoire d'un demi-millénaire, du XVIème siècle au XXIème siècle. Une collection qui rassemble savoirs, gestes, croyances, interrogeant la terre depuis ses origines et l'humanité dans ton histoire toute entière.
Mais avant même d'entrer voir l'intérieur de ce musée, l'établissement attire forcément l'attention par son architecture, avec son bâtiment futuriste de l'agence autrichienne Coop Himmelb qui combine trois unités architecturales distinctes, le cristal, le nuage et le socle.Pour commencer, six expositions (quatre permanentes, deux temporaires) sont proposées au public. Et quatre grands domaines de collections que sont les sciences de la vie (qui comprennent animaux vertébrés et invertébrés), les sciences de la terre, les sciences et techniques et les sciences humaines devraient permettre d'ouvrir le Musée des confluences à un très large public et répondre à une demande d'un public de plus en plus exigeant et nombreux...
Un immense défi s'ouvre à l'équipe menée par la directrice Hélène Lafont Couturier, mais celle ci détient manifestement toutes les cartes en main pour faire de ce Musée des confluences un lieu incontournable de la vie culturelle lyonnaise de ces prochaines années et qu'on oublie bien vite le retard au démarrage et autres désagréments.