Un Observatoire national pour les filières agricole et agroalimentaire (Onfaa) a été mis en place, hier à Alger, dotant le secteur agricole d'un outil fournissant
des informations sur les prix et les marchés agricoles ainsi que d'aide à la décision.
Cette nouvelle structure a été instaurée dans le cadre d'un projet de jumelage européen en appui au ministère de l'Agriculture et du Développement rural et sous la houlette de l'Unité du programme d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne.
«C'est un instrument indispensable pour soutenir la production agricole et accompagner les filières agricoles et agroalimentaires en s'appuyant sur des statistiques fiables qui facilitent la prise de décision», a affirmé le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, Fodil Ferroukhi, lors de la cérémonie du lancement de cet observatoire.
La représentante de la délégation de l'UE en Algérie, Manuela Navarro, a considéré que ce projet de jumelage était une «réussite» puisqu'il permettra à l'Algérie, selon elle, de disposer d'une information fiable qui aide, d'une part, les autorités à prendre les décisions adéquates pour le secteur agricole et, d'autre part, les opérateurs privés à bien cibler leurs projets d'investissements.
Installé au sein de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inraa, sis à El Harrach), l'Onfaa a pour principale mission d'assurer une meilleure connaissance du secteur agricole et agroalimentaire grâce à la collecte et la diffusion de données et d'informations liées aux différentes filières.
Il s'agit aussi de suivre particulièrement l'activité des filières stratégiques comme celles des céréales, de la pomme de terre et du lait.
Constitué de 14 chercheurs spécialisés en agronomie, l'observatoire est également chargé de la «veille» en diffusant des informations sur les prix des produits agricoles sur le marché national ainsi que sur les marchés internationaux pour prévoir leurs tendances et anticiper les actions à envisager.
Pour M. Ferroukhi, il permettra aussi une meilleure coordination entre les différents opérateurs et producteurs du secteur agricole et une meilleure régulation du marché.
L'objectif final, a-t-il poursuivi, est de contribuer à assurer la sécurité alimentaire visée par le ministère dans le cadre de sa politique de renouveau agricole et rural.
Pour une meilleure efficacité de ses actions, l'Onfaa va signer des conventions avec l'ensemble des instituts et des offices relevant du ministère de l'Agriculture pour pouvoir accéder à leurs bases de données et les exploiter, a avancé le directeur général de l'Inraa, Fouad Chehat.
Des conventions similaires sont également prévues avec le Centre national du registre du commerce (CNRC), le Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage (Cacque) et l'Office national des statistiques (ONS), selon ce responsable.
A rappeler que ce projet de jumelage européen, financé à hauteur de 1,2 million d'euros par l'UE, s'ajoute à trois autres actuellement en cours dans le secteur agricole.
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