Person of Interest // Saison 4. Episode 10. The Cold War.
Quelle fin ! C’est ce que l’on appelle un très bon clfifangher. C’est un épisode parfait à mes yeux mais pour plusieurs raisons. Dans un premier temps car c’est tout simplement un épisode parfaitement orchestré qui n’ennui jamais le téléspectateur. C’est le genre d’épisode que l’on a envie d’analyser de fond en comble car il apporte tout un tas de choses au téléspectateur sur la façon dont Person of Interest fonctionne mais également dont la série s’est renouvelée cette année. « The Cold War » est déjà un titre assez rutilant, qui nous laisse à l’oreille espérer quelque chose de grandiose. Cet épisode ne revient pas sur Elias et Dominic, qui étaient tous les deux au menu de l’épisode précédent. Non, le plus important cette semaine c’est de confronter deux grandes puissances de la série : la Machine et son équipe à Samaritan. Tout débute de façon assez simple mais perspicace. Samaritan, pour faire un pied de nez à la Machine va déployer une variété de choses assez pertinentes. Cela passe par de l’intimidation et de la manipulation non violente, c’est judicieux et cela change un peu de ce que l’on avait pu voir auparavant. La série ne change pas mais la façon dont les choses sont faite est tout de même quelque chose de brillant. Samaritan tente d’être à la hauteur, au dessus des autres, et cela fonctionne très bien.
La façon dont Samaritan gagne petit à petit des points, commence à déployer ses ailes et surtout à révéler son véritable jeu promet de très belles choses pour la suite de la série. La façon dont cette machine installe la destruction du monde, du pays, de son propre système capitaliste, etc. Cela a largement de quoi rappeler le style de Jonathan Nolan qui s’est occupé de la franchise Batman version Christopher Nolan. On y revoit le même goût de la destruction, de la critique du monde capitaliste qu’il y a toujours eu : à la fois au travers du Joker et du vol des banques qu’il opérait, mais également au travers du personnage de Bane de The Dark Knight Rises qui s’était efforcé lui aussi de critiquer la société et de mettre à mal Gotham de ses ressources (on se souvient du vol des marchés boursiers afin de tout faire plonger) - cela pourrait très bien être une forme de miroir de Greer et de la fin de l’épisode où Samaritan fait plonger les marchés boursiers de Wall Street, promettant une crise économique sans précédent -. En tout cas, Person of Interest ne semble avoir aucune limite et ce n’est pas plus mal. Bien au contraire, le tout fonctionne très bien et nous offre presque une solution. Au premier abord, Samaritan est une brillante idée que les scénaristes ont eu.
En effet, il y a tout là dedans qui fonctionne. Cela permet aussi de prouver qu’au fond l’équipe de la Machine n’est pas toujours l’héroïne de l’histoire et qu’elle peut aussi se retrouver dans la situation de personnage au bord du gouffre. Surtout que Samaritan va battre cette semaine la Machine à son propre jeu du numéro qui tombe. Ils vont alors faire en sorte d’intervenir avant l’équipe de la Machine et les empêcher de faire leur mission. Cela permet réellement de rendre le tout très personnel mais ce n’est pas la seule chose dans le sens où Samaritan ne pouvait pas s’arrêter là et continue alors à prouver son intérêt pour les manipulations les plus jouissives qu’il soit. La façon dont ils parviennent à prendre le contrôle c’est tout de même presque fascinant mais cela fonctionne très bien et c’est surtout ça que j’ai envie de retenir. Si Samaritan prouve que sa suprématie pourrait être bénéfique (une ville sans crimes), c’est aussi une entité très curieuse aux ambitions peu scrupuleuses et aussi très étranges. Après tout on ne sait pas encore tout ce qui se cache derrière et la série nous en révèle une partie dans cet épisode, jouant à l’effet pervers du je vous montre avant de vous empoigner.
La façon dont Samaritan parvient donc à installer son histoire c’est assez étrange puisque je ne m’attendais pas du tout à ce que cela soit aussi fascinant. Car mine de rien, c’est ce qu’est Person of Interest. Il n’y a pas un épisode qui passe et qui me donne l’impression que la série s’est perdue. Cette année c’est tout le contraire, elle me prouve même qu’elle est peut-être bien encore plus forte que la saison précédente. La façon dont l’action, le drame, la tension, etc. s’installe c’est tout de même brillant. On sent aussi que l’épisode veut aller un peu plus loin avec son équipe. La disparition de Shaw à la fin de l’épisode prouve là aussi encore une fois la volonté de mettre cette dernière au centre des situations. Cette année est clairement son année alors que l’an dernier était un peu plus centré sur d’autres personnages comme Finch et Root. Cette année Shaw a pris une place beaucoup plus intéressante, surtout avec ce qui s’est passé avec Samaritan et son identité révélée. Greer est tout de même en face un vilain de taille que l’on ne peut qu’adorer voir à l’oeuvre. Il y a quelque chose de cynique chez lui qui me plait énormément. Sans parler que tout ce que la série parvient à faire avec le personnage prouve que l’on arrive à un moment de la série où tout pourrait sauter d’un coup d’un seul.
Note : 10/10. En bref, brillant.