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Des voeux aux aveux

Publié le 18 décembre 2014 par Polinacide @polinacide

histoires de voir_dessin_emmanuelle_pDes mots lancés en l’air, il en pleut des cordes en cette période de fêtes. Et pourtant, rares sont ceux qui y attachent une profonde importance, comme si leurs voeux avaient fini par être vidés de leur substance, année après année. À chacun son refrain, à la manière d’un disque rayé : amour, bonheur, gloire et beauté. Du recyclage intensif.

Pour une fois, osons rêver un peu puisque la période s’y prête. Si nos souhaits ne se réalisent pas toujours (voire jamais) comme on le voudrait, sans doute que l’intention n’avait pas été assez forte, au moment de les dire. Plus qu’un sens propre, les mots ont un poids. Trop lourd parfois au vu des conséquences qu’ils engendrent. Combien de «vides paroles» ont-elles laissé de profondes cicatrices, s’abattant comme des lames de rasoir sur l’objet de leur courroux ? Quand un simple compliment peut illuminer une journée à lui seul, on minimise bien souvent le pouvoir des messages qu’on libère. Ou l’importance de bien les choisir ; car parler, c’est agir.

Il en va de la pensée positive comme de nos propres souhaits. Seule la puissance du tir leur permet d’atteindre la cible en plein coeur. Quitte à retrouver son regard d’enfant le temps des festivités, autant s’offrir le luxe d’y croire pour de vrai. Faire un voeu, c’est sauter dans le vide, et prendre le risque de se viander à tout instant. S’en priver le soir du réveillon serait d’autant plus criminel que nous passons notre vie d’adulte dans la retenue. N’enterrez-pas ce précieux grain de folie… Joyeuses fêtes à tous !


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