Ornella et Anoushka vivent dans une caravane avec une mère loufoque et immature. Alors que la petite Anoushka prépare l’élection de Mini- Miss Camping, Ornella se prépare à quitter le trio devenu étouffant pour enfin vivre sa vie, sa vie à elle ! Malheureusement, elle sera devancée par « La Mère », qui se sauve avec un vieil ami d’enfance fraîchement retrouvé… Et Ornella, qui rêvait de liberté, doit assumer l’éducation de sa sœur, l’impayable Noush. Mais rapidement, Noush se révèle très débrouillarde. Elle entraîne sa sœur dans de drôles de combines pour survivre – et parsème de fantaisie le difficile quotidien.
Ornella et Anoushka sont deux soeurs perdues au milieu d’un camping. Si on pensait que les campings rimaient toujours avec vacances, perroquets et belote, on est assez loin du compte. Hors saison, cela fait beaucoup moins rêver. Avec Vers le bleu, nous découvrons une galerie de personnages profondément humains. L’auteure ne sombre pourtant pas dans la caricature, manière trop habituelle de peindre des personnages. Tous ces personnes se trouvent dans la nuance ce qui leur donne une dimension presque trop familière. Ils prennent vie. Vers le bleu est un extrait de notre époque, de notre chez nous. Sans artifice. Sans folie. Sans excès. Juste un morceau de notre monde que l’auteure a bien la gentillesse de nous offrir sur une table de PMU.
Je n’y ai pas vu d’espoir, de volonté moralisatrice, de bons sentiments à la TF1. J’y ai simplement vu un petit bout de vie, un oeil de boeuf sur la vie de ces deux soeurs qui vivent, survivent sans perdre l’innocence et le bonheur d’un sourire. Magique.