De façon plus contemporaine, on associe le graffiti au « street art » (ou art de la rue) ainsi qu’à la culture hip hop puisque souvent réalisés par des groupes adhérant à cette dernière. Ces groupes sont communément appelés « crew » ou « squad » et illustrent habituellement leurs pseudos personnels ou ceux des collectifs dont ils font partie. Les mots couramment utilisés pour qualifier les artistes qui illustrent des graffiti sont « graffiti-artist », « graffeurs », « writers » et « artistes graffs ».
Du simple slogan revendicateur peint à l’aérosol, au rouleau ou au pinceau aux « tags » et graffs élaborés, la hip-hop a réellement bouleversé cet art contemporain aux dix mille visages. Omniprésent en milieu urbain, le graffiti permet au graffeur issu de la culture hip-hop de s’associer à un collectif ou un mouvement, de s’imprégner de son environnement et de laisser sa marque.
Technique et élaboré, le graffiti nécessite adresse et créativité, souci du détail. Il implique le contrôle d’une multitude de méthodes artistiques, de la juxtaposition d’éléments en passant par le pochoir, la gravure, la peinture à la bombe, le rouleau ou le pinceau en plus de nécessiter la maîtrise de certains concepts tels que l’équilibre, la géométrie, le style. Les graffiti, dans la culture hip-hop, sont très souvent porteurs de messages. Son appartenance à un groupe, sa révolte, son indignation, etc., sont parmi les messages que l’on tente d’illustrer et ce, la plupart du temps avec succès. Il ne faut cependant ne pas confondre graffiti et « tag », tous deux faisant partie de la culture hip-hop. Le graffiti est une forme d’art complexe et élaborée, illustrant personnages et lettrages divers avec détail et attention alors que le « tag » est une signature, habituellement associée à un artiste graffeur particulier ou au groupe auquel il adhère.
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