Depuis l'abandon du nucléaire, l'Allemagne découvre les coûts cachés de cette décision. Il semble bien qu'ils aient sous-estimé l'impact de l'arrêt des centrales. Pour compenser la mise hors service des réacteurs, Berlin doit brûler jour et nuit des milliers de tonnes de lignite, ce charbon hautement polluant qui génère une tonne de dioxyde de carbone (CO2) pour chaque tonne consumée. Ce minerai riche en sulfure produit aujourd'hui à peine 10 % de l'électricité allemande, mais il émet 60 millions de tonnes de CO2 par an, soit plus que l'ensemble du trafic routier du pays. Aujourd'hui, personne ne peut évaluer avec certitude le coût final de l'abandon du nucléaire en Allemagne. En mai 2011, Berlin avançait un chiffre de 16 milliards d'euros d'ici à 2015. En janvier, Siemens tablait sur un budget de 1 700 milliards d'euros d'ici à 2030, en ajoutant les investissements liés au remplacement des centrales nucléaires par d'autres moyens de production, au développement des réseaux de distribution et au démantèlement des centrales existantes.
Source : lepoint.fr