Ce n’est pas tant qu’on habitait loin, c’est plus qu’on n’avait jamais fait trop attention au Festival les Aventuriers de Fontenay-sous-Bois. Pour les 10 ans, on a décidé de remédier à ça. On est donc allés à la dernière soirée de concerts organisés dans le sympathique Espace culturel Gérard Philippe pour découvrir les Montréalais Thus Owls et voir les fantasques Frànçois and The Atlas Mountains.
Découverte de Thus Owls donc, issu de la scène montréalaise : un couple suédois-canadien, composé d’Erika au chant et Simon à la guitare et leur trois musiciens (claviers, batterie, basse-guitare). Première constatation : ça dépote grave, on se prend une grosse claque d’entrée de jeu. La voix claire et lyrique d’Erika vient curieusement bien s’apposer et se mêler aux jeux sonores et grosses basses du groupe qui part souvent dans des jams alternatifs. Comment vous parler de leur musique autrement qu’en vous disant qu’ils doivent être les enfants cachés de Kate Bush + Portishead + Emily Simon + Florence and the Machine ? Un bébé hybride mais un bébé déroutant d’énergie et d’intensité. On se laisserait même persuader que comme le dira Simon, ce concert était leur meilleur depuis le début de leur tournée, si si, insiste-t-il, il jure qu’il ne dit pas ça tous les soirs. On est convaincus facilement et on se laisse submerger par l’aura singulière de leur musique.
La salle est vraiment bien remplie lors du changement de set. Forcément me direz-vous, ce n’est pas n’importe qui qui arrive. Le décor d’arbres est installé et les voilà lancés pour leur 2e venue en 3 ans à Fontenay. Je vais enfin voir Frànçois and The Atlas Mountains dont on me vante le talent depuis tant de temps.
On n’a pas l’habitude de mentir sur RockNfool donc je vais vous dire la vérité : personnellement je n’ai pas aimé. Musicalement ce n’est pas du tout ce que j’aime, surtout ce côté tribal-dément-transe avec des textes types Queneau/Prévert. Par contre, je vous (r)assure que je n’ai pas pu me résoudre à partir après quelques titres tant ils sont hypnotisants sur scène. Les cinq garçons sont tellement à fond qu’il est impossible de ne pas s’engouffrer par moment avec eux dans leur frénésie. Ils dégagent quelque chose de fou, une fièvre furieuse et passionnée qui les rend incroyablement plaisants à regarder.