De partout si vous voulez, de Paris pour faire simple, du Poitou aussi un peu, maintenant une dose d'Auvergne, hier des Alpes. De ma forêt de Rambouillet si vous voulez vraiment savoir, et de celles du sud Essonne. Des champs de ces coins là, aussi. Mais je l'explique rarement.
Je trouve presque étrange cet attachement à la terre natale, en tant que région. Même si, avec l'âge peut être, je peux la comprendre aussi.
Mais différemment. Je suis attaché à ma terre de naissance par les sentiments, une foule de sensations, d'impressions, d'odeurs. Courir dans la forêt, les vieux chênes, le temps qui passe vite à la pluie, les fougères et les clairières. Pas comme mes hebergeurs du jour, pas pour y rester ancré tout le temps.
Je connais des gens comme ça partout où je suis passé. Attachés, par la terre, la famille, puis le mariage, les amitiés.
Je suis content d'avoir retrouve dernièrement, par la magie Facebook, des copains de lycée. Rambolitains devenus parisiens, on partage ensemble des souvenirs de cette belle tranche d'âge et sans doute, surtout, l'idée que la région parisienne ne se résume pas au béton. Mais à l'image de mes potes, et peut être plus que certains, je viens d'une région où la France est cosmopolite et j'ai aussi sans doute voulu vérifier ça dans mes déambulations.
Ce soir je suis dans une pizzeria du sud de l'Italie, demain ailleurs, peut être en Asie , peut être en Amérique. En Europe , je suis chez moi.
Alors oui, j'ai du mal à répondre à la question d'où je suis, même si je le sais au fond de moi. Et puis , c'est vrai aussi, la solitude, quand elle m'accompagne, est beaucoup plus facile à vivre en mouvement.
Mais c'est encore un autre aspect de ma quête et de ma 'folie' voyageuse...
Alors, d'où je suis... d'un vieux chêne centenaire au fond d'une forêt d'île de France. Allez dire ça à tous ceux qui vous le demandent...