A Good Marriage // De Peter Askin. Avec Joan Allen, Anthony LaPaglia et Stephen Lang.
J’ai toujours adoré les nouvelles de Stephen King et je dois avouer que j’avais un souvenir assez différent de celle-ci. En tout cas, je sais pertinemment que les adaptations de nouvelles de Stephen King ne sont pas toujours à la hauteur. Il y a de bonnes idées mais globalement cela manque tout de même d’un petit ingrédient en plus. Le souci c’est que l’histoire n’est bien souvent pas suffisamment développée pour donner lieu à un film d’une heure et demie. C’était ce que j’avais rencontré comme problème avec Big Driver (adaptation d’une nouvelle par Lifetime avec Maria Bello dans le rôle titre). Mais j’avais un peu plus confiance en celle-ci, notamment car il y avait, de par le sujet, quelque chose à creuser là dedans. Je ne sais pas trop pourquoi mais on se laisse prendre au jeu même si la mise en scène n’est pas très travaillée et que globalement il y a aussi quelques moment surjoués de la part d’un casting pourtant assez solide. En effet, ce n’est pas un mauvais casting au sens propre du terme. Il y a tout de même de quoi faire avec toutes ces têtes plus ou moins connues mais toutes n’ont pas forcément un rôle très important. Avec A Good Marriage je retrouve ce que j’aime dans ce genre de thrillers, le mari qui devient complètement fou et qui commence à courser sa femme dans sa propre maison.
Après 25 ans de mariage, que Darcy fera quand elle découvrira le sinistre secret de son mari ?
Vu comme ça, ça fonctionne très bien et c’est ce que j’avais envie de voir. Peter Askin n’est pas connu pour avoir faite de grands films, entre Company Man et son documentaire Trumbo, on ne peut pas dire qu’il ait marqué qui que ce soit. Peut-être à juste titre car la mise en scène de A Good Marriage n’est pas ce qu’il y a de plus intéressant. J’ai largement préféré le scénario qui pour le coup est une adaptation par son créateur. Stephen King s’est attelé à l’adaptation de sa nouvelle en scénario. Il a réussi à faire quelque chose d’assez efficace en son genre, prenant la base même de son histoire et tentant d’en faire quelque chose de beaucoup plus grand, plus intelligent et surtout plus perspicace. Car le but de ce film est aussi d’aller au delà de la nouvelle. C’est probablement pour cela que je ne me souvenais pas de cette nouvelle dans ce sens là. Il faut dire que Stephen King a écrit tellement de nouvelles et que bon nombre ont déjà été adaptée (Haven en série par exemple) qu’il est difficile de toutes les mémorisés. Mais Stephen King délivre donc un scénario assez sympathique, avec ses moments efficaces mais aussi des moments un peu plus détendus, moins travaillés.
Le but est clairement énoncé dans le résumé du film. On sait ce qui va se passer avant que cela ne se passe. Les résumé sous forme de question n’étant pas ceux qui font preuve d’une grande originalité. Mais le film trouve malgré tout un moyen bien à lui de nous plonger dans l’univers de Darcy, cette femme qui aime son mari, un mari qui semble tout ce qu’il y a de plus docile et gentil, avec qui elle couche toujours de la même façon et avec qui elle a une relation tout simplement classique avec un mari tout ce qu’il y a de plus banal en apparence. Anthony LaPaglia (FBI portés disparus) est parfait pour le rôle de l’homme un peu cinglé sur les bords et en face, Joan Allen (The Killing, La mort dans la peau) est elle aussi très bonne sous les traits de cette femme qui est en train de découvrir qui est réellement son mari. Dans le reste du casting on retrouve tout de même Kristen Connelly (House of Cards), Stephen Lang (Avatar) ou même Mike O’Malley (Oui, chérie). En somme, A Good Marriage est donc un petit thriller divertissant qui saura remplir un dimanche après-midi pluvieux et une sauvage envie d’un petit film sans prise de tête.
Note : 5/10. En bref, du Stephen King pas toujours très justement mis en scène.