Pepe Mujica, dans sa chacra, à la campagne, avec les étriers pendus à la crémone de la fenêtre !
Dans la Basse et Haute Chambres, les discussions sont vives. Comme en Argentine il y a cinq ans, des groupes de pression puissants, sans doute les mêmes, tentent de faire obstacle à cette loi. Tant et si bien qu'hier, le vote est passé au Sénat avec les voix des seuls élus du Frente Amplio, soit 16 voix sur les 26 sénateurs présents. Il s'agit pourtant bien d'assurer la liberté de la presse et d'information, en empêchant des intérêts économiques de faire main basse sur ce domaine, avec les résultats que l'on connaît dans toute l'Amérique latine, où la désinformation est l'activité n° 1 des journaux et des télévisions privées.
L'information agite aussi le paysage journalistique argentin, puisque la loi vise clairement un empire médiatique argentin (Clarín) et un autre brésilien (Globo). Rappelons que le groupe Clarín ne s'est soumis à la nouvelle loi argentine qu'au début de cette année, cinq ans après sa promulgation en Argentine et après avoir usé de tous les expédients judiciaires et juridiques pour s'y soustraire. Aujourd'hui, le groupe n'a toujours pas fini de se mettre en conformité et continue d'exercer un oligopole de fait sur les medias nationaux (presse écrite, radio, télévision, Internet).
Pour en savoir plus : dans la presse uruguayenne lire l'article de El País sur le vote au Sénat lire l'article de El País sur les déclarations de José Mujica lire l'article de La Red 21 sur le vote au Sénat lire l'article de La República sur les déclarations de Mujica lire l'entrefilet de La República sur le vote au Sénat lire l'article, très approfondi, de El Observador sur la loi (Ley de Medios) dans la presse argentine lire l'article de Clarín sur les déclarations de Mujica lire l'article de Clarín sur le vote de la loi lire l'article de Página/12 sur toute l'opération en Uruguay.