Bar El Progreso, esquina California y Montes de Oca
Au cours de sa dernière session 2014, au milieu d'un ordre du jour surchargé, la Legislatura de Buenos Aires a voté une loi qui protègent définitivement quarante bâtiments historiques du quartier de Barracas, des maisons de maîtres et des hôtels particuliers à l'origine, que leurs propriétaires abandonnèrent pendant l'été 1871 lorsque une épidémie de fièvre jaune décima la capitale argentine. Tous les gens qui en avaient les moyens fuyaient alors le sud, réputé malsain, pour s'installer dans le nord, essentiellement dans le quartier de La Recoleta, qui ne comptait alors que des demeures de campagnes, où ces belles gens trouvèrent refuge jusqu'au moins l'été suivant.Dans les quartiers sud, comme Barracas ou San Telmo, une partie des belles maisons furent envahies par le petit peuple qui cherchait un toit ou furent réquisitionnées par les autorités municipales pour les transformer en hôpitaux pour soigner ou plutôt isoler les victimes de la maladie. Ces bâtiments changèrent parfois définitivement de fonction. Souvent les riches propriétaires ne revinrent pas les habiter et se résignèrent à les louer.
Aujourd'hui, l'un de ces bâtiments sert d'agence au Banco de la Nación, l'autre abrite un café ou un centre culturel ou un club de quartier.
C'est donc une protection pour un patrimoine historique et architectural précieux qui vient d'être apportée à ces immeubles. Pourvu que le Gouvernement de la Ville la respecte. Pour une fois !
Pour en savoir plus : lire l'article de Clarín du 15 décembre 2014.