Habituée des podiums parisiens depuis plus de 20 ans, Fatima Lopes à présenté, une seconde fois et ce comme à l’accoutumé, sa collection dans son pays d’origine à Porto. Les photos ci-dessous témoignent de cette seconde session de la collection spring-summer 2015.
Une grande partie des modèles présentés cette saison la créatrice semblent être sous influence de l’Op Art. Art de la rupture dans les années 60, lors de son émergence sur la scène internationale, la juxtaposition de formes géométriques crée un graphisme vibrant, flashant, des illusions cinétiques qui sollicitent notre manière de percevoir.
Les artistes de l’Op Art sont entre autres François Morellet, Jesús Rafael Soto ou Victor Vasarely.
Les effets graphiques géométriques ont maintes fois été traités par les créateurs de mode. Ci-dessous, tenue d’Elsa Schiaparelli, photo de George Hoyningen-Huene, 1928
Ci-dessous « Movements in squares », 1961, Bridget Riley
Fatima Lopes à présenté une collection exclusivement en noir et blanc parfois relevée d’une jaune très vif (qui fait peut-être écho au Yellow Manifesto écrit en 1955 par Victor Vasarely et Pontus Hulten).
Mixés avec sa prédisposition aux découpes, la créatrice lusitanienne réinterprète les pois, les damiers et les rayures. Effets d’échelle, effets matières (tulle, plissés) et superpositions donnent du volume à ces jeux graphiques. Sur des petites robes bustier, des tops, pour un rendu pop où souffle un vent sixties. On pourrait presque apercevoir une girly (certes vêtue de black) sur deux ou trois silhouettes.
Art optique, hypnotique et optimiste, une collection moins dramatique qu’à son habitude, comme annonçant une nouvelle ère. Le style, agréablement canalisé et où les fondamentaux de la créatrice ne sont pas galvaudés clôt une fashion week pleine de surprises,
Trompe l’œil aux Musée des Arts Décoratifs
Les trompe l’œil d’Elsa Schiaparelli, Dirk Van Saene, Bernhard Willehlm