En fait, il s'agit de 5 ou 6.
Un petit peloton de caisses dont une seule caissière gère le fonctionnement, avec brio. Car, cher client de "Moumouth" (comme dit Christine qui ne parle pas très bien ... la grande distribution), tu n'es pas seul face à la caisse. On n'sait jamais, si tu pensais planquer une bouteille de cococolo (comme disent les ch'tis, qui n'parlent pas couramment le pschiittt) dans ta gibecière obligatoire, tu peux aller te faire voir.
La caisse sans caissière, ou plutôt la caisse à caissière partielle t'ouvre grand ses bras, et t'accueille d'un message vocal pas très discret dont je n'ai plus en tête la teneur, l'expérience remontant déjà à quelques semaines.
La caisse robot t'invite, cher futur dévalisé des grandes surfaces, à te faire toi-même l'instrument de ta ruine. Tu vas passer le code-barre devant le ch'ti n'écran, qui va faire "blidip" avec enthousiasme, puis déposer ton produit délicatement sur la balance qui vérifie donc que t'as pas remplacé le paquet de chewing-gum par dix kilos de caviar (et une louche) : le poids serait différent et ce serait... louche !
Quand tu as fini de "blidiper" tous tes gentils n'articles, tu appuies sur une touche "TOTAL", puis tu choisis sur l'écran ton mode de paiement. Tu peux espèces ou carte bleue comme on voit sur la photo.
L'histoire ne dit pas comment on fait pour annuler si on s'est gourré, mais ça doit être possible. Au cas où, ton amie la caissière, la même qu'à la caisse numéro 5 mais en version narquoise détendue, peut encore venir à ton secours, elle a été formée pour ça. Au besoin, elle a même un casque à oxygène et les sorties de secours sont Là, Là, Là et devant les ailes.
Là où ça coince en effet, c'est si t'as fait les courses pour les 7 nains juste avant l'hibernation des 6 prochains mois aux portes du cercle polaire. Parce que la balance, elle est pas bien large, et si faut tout y coller en même temps, ça va pas le faire.
Bref, comme le disait Etienne, l'expert, en commentaire hier, ça vaut plus pour les petits paniers que pour les gros chariots, la caisse automatique.
Et si vous êtes contre, que vous pensez que c'est tout juste bon à aggraver le problème du chômage, rassurez-vous, il en reste des tas qui fonctionnent à l'ancienne ! Non, les caissières ne sont pas prêtes à lâcher les caisses... (hum)... et puis pour peser tous les produits et rentrer le poids dans la mécanique, il en a fallu de la main d'oeuvre sous-payée à 20 h de SMIC en CDD... alors, de quoi se plaint le peuple !
S'il s'agit de boycotter, ne faisons pas les choses à moitié ! Pourquoi pas retourner carrément à la caisse vintage, chez Aziz, l'épicier du coin. Et en plus, Aziz, il joue au foot avec ton cousin.