Au conseil général, il existe un monde entre les propositions de François Liberti (PCF) et celles de Sébastien Frey (UMP).
Pour François Liberti (PCF) ce que le Département devra faire en 2015 pour répondre à la crise et à la politique gouvernementale, c'est "de l'austérité par délégation". "Les politiques (...) du gouvernement de M. Valls enfoncent notre pays dans une impasse déflationniste (...) notre peuple se paupérise (...) le recours aux minima sociaux explose..." C'est pourquoi il estime qu'il "n'est pas raisonnable de faire peser 15 ME d'économies sur le fonctionnement avec à la clé la suppression de 50 postes par an pendant trois ans". Au nom du groupe dont il est le président François Liberti ne souhaite pas non plus que s'opèrent "des transferts de personnel" vers le social "au détriment d'autres services alors même que notre collectivité a stabilisé ses effectifs". C'est pourquoi il demandait à l'assemblée que le budget qui sera voté les 9, 10 et 11 février prochains "propose d'autres leviers pour trouver son équilibre". Il finissait sur un ton plus optimiste en soulignant qu'il "n'y a pas de fatalité à regarder notre pays s'enfoncer dans une politique de plus en plus libérale ni de fatalité à la disparition annoncée de la gauche. (...) Une majorité s'est prononcée en 2012 dans ce sens, il ne tient qu'à nous de lui redonner force et consistance".
L'UMP veut plus d'austérité
A mille lieux de là, l'UMP Sébastien Frey (que Michel Gaudy renverra dans ses cordes en lui parlant de la gestion d'Agde et en assénant : "S. Frey a inventé l'eau tiède"). Il demandait à André Vezinhet "des décisions difficiles et courageuses" ce qui signifie toujours des suppressions de postes dans la bouche des hommes de droite (et de gauche souvent malheureusement). C'est d'ailleurs la seule proposition qu'il ait faite.
Kléber Mesquida (groupe socialiste et apparentés) réagissait aussi à l'intervention de S. Frey, se refusant d'être "alarmiste", lui faisant remarquer que l'Hérault se trouve dans le premier tiers des Départements en bonne santé.
Enfin, Michèle Dray-Fitoussi (Dvg), qui remplace Philippe Saurel depuis qu'il est maire de Montpellier, signifiait qu'elle ne donnerait pas acte du débat d'orientation budgétaire ne voulant pas "avaliser l'arbitraire". Réagissant sans doute à des fuites venant du groupe socialiste qui s'était réuni avant la session, l'élue évoquait la suppression du "hors programme patrimoine et voirie", une enveloppe gérée par les conseillers destinée à permettre de terminer divers travaux des communes. Enveloppe qu'apparemment les élus socialistes ont envisagé d'attribuer uniquement aux communes sinistrées par les intempéries. De quoi recevoir une réponse vive d'André Vezinhet : "Ce que vous venez d'évoquer n'a rien à voir avec le DOB. L'enveloppe porte sur 6 millions d'euros. Aujourd'hui nous ne parlons que des grandes masses. Si j'avais à noter votre copie, je mettrais un zéro pointé."
parti communiste de SèteFRANCOIS LIBERTI