Magazine Culture
Le livre :
Satan était un ange de Karine Giebel aux Editions Fleuve Noir, 336 pages, 18 € 90.
Pourquoi cette lecture :
C'est un partenariat que m'a proposé les éditions Fleuve Noir.
Après la lecture du pitch, j'ai eu envie de découvrir Karine Giebel dont c'est déjà le huitième roman.
Le pitch :
Tu sais Paul, Satan était un ange... Et il le redeviendra. Rouler, droit devant. Doubler ceux qui ont le temps. Ne pas les regarder. Mettre la musique à fond pour ne plus entendre. Tic tac... Bientôt, tu seras mort. Hier encore, François était quelqu'un. Un homme qu'on regardait avec admiration, avec envie. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un fugitif qui tente d'échapper à son assassin. Qui le rattrapera, où qu'il aille.
Quoi qu'il fasse. La mort est certaine. L'issue, forcément fatale. Ce n'est plus qu'une question de temps. Il vient à peine de le comprendre. Paul regarde derrière lui ; il voit la cohorte des victimes qui hurlent vengeance. Il paye le prix de ses fautes. Ne pas pleurer. Ne pas perdre de temps. Accélérer. L'échéance approche.
Ce que j'en pense :
On est dans le flou le plus total au départ dans cette lecture. On finit par y voir un peu plus clair après quelques chapitres, mais beaucoup d'éléments nous échappent comme pour François.
Qu'importe, comme lui et Paul, on va de l'avant sans savoir où cela va bien pouvoir nous mener. On tourne les pages, on se sent happer pour ce tourbillon.
J'ai aimé que François prenne enfin conscience des choses réellement importantes sur cette terre et dans l'existence. Souvent, on ne le voit pas, on se voile la face, on se perd dans des méandres et on poursuit des chimères.
Paul, plus jeune, est plus insaisissable. Et pourtant, c'est ce personnage mon préféré. Une gueule d'ange comme je me plais à l'imaginer avec ce que m'en dit Karine Giebel. Une douceur et une brutalité presque virginale. Un ange déchu qui peut reprendre sa place. On le souhaite tellement.
Duo improbable, impossible même et pourtant ça fonctionne.
Belle écriture et bon rythme.
On avale du bitume, mais pas seulement. On devient bohème, libre de toutes attaches, enfin presque. Sensation d'ivresse qui s'empare de nous... Alors que le temps, la mort, le danger rode.
On traverse la France, pour un peu, on ferait du tourisme et pourtant.
C'est un roman plus sur la vie que sur la mort qui reste cependant présente presque à chaque ligne.
Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20