Ces sujets importants s'accompagnent de décisions symboliques significatives, telle sa décision de cesser de subventionner un comité de recherche historique sur les collabos coréens pendant l'occupation japonaise, lesquels appartiennent à la famille politique de Lee.
Deux internautes coupables d'avoir critiqué trop violemment le président ont été jugés, et condamnés à verser des amendes. Un lycéen qui avait déposé une demande d'autorisation pour une manifestation s'est fait interroger par la police et s'est fait convoquer par le directeur de son école.
La peur persistante d'une régression, d'un retour vers les années dures de la Corée des généraux est notamment exprimée dans cet article du Hankyoreh (un journal de centre-gauche) :
In a clear sign of a setback in progress toward democracy, riot police beat protesters and forcefully arrested them in the early morning on May 25 and 26 to disperse a street rally after a candlelight vigil was held to oppose the planned resumption of U.S. beef imports. Democratic achievements, obtained by the Korean people since the pro-democracy uprising in June 1987, have gradually been undermined. Human rights have been suppressed easily enough by intelligence authorities resuming investigations into members of the civilian population. With the government-controlled economic system showing signs of revival, the road to economic democratization has become rockier. Where the law ends, the politics of intervention begins.
Issu du monde de l'entreprise (il était PDG de Hyundai jusqu'en 92), venu à la politique sur le tard, et bénéficiant d'une image d'ultra efficacité en raison de son passé industriel, Lee s'est fait élire sur l'assomption qu'il allait redynamiser l'économie, et a profité de la grande impopularité de Roh, son prédécesseur. Il lui reste peut-être aujourd'hui à comprendre qu'on ne gère pas un pays comme on gère un conglomérat industriel.