Toujours à la pointe de l’actualité, je me décide enfin à vous parler de Ryse, un titre que j’ai pourtant bouclé quelques jours seulement après avoir mis la main sur ma Xbox One, début décembre 2013. Faut dire que ce titre développé par Crytek n’a pas grand chose pour lui et que j’ai donc longtemps repoussé la rédaction de ce petit billet que de toute façon personne ne lira.
Veni vidi vite chié
Le général romain Marius Titus est un homme torturé. Déjà, sa belle côte de maille le gratte, au niveau des tétons notamment. Ensuite, il se dit que faire la guerre en jupe et en claquettes avec un scalp de punk sur la tête, ben c’est quand même pas l’idéal. Mais surtout, surtout, il est le produit d’un drame familial et le dernier espoir d’une Rome envahie par des barbares celtes. C’est un héros à la mâchoire carrée qui, comme tant d’autres avant lui, va nous conter son histoire par le biais de moult flashbacks.
À fion la forme !
En gros et pour faire les choses bien, disons que Ryse est à la Rome antique ce que Kamel Ouali est à la littérature classique. Le jeu prend la forme d’un bon gros beat’em all des familles à travers lequel on trucidera en cinq heures l’équivalent de la population d’Île de France. Et si d’habitude, il n’est pas forcément très pertinent de critiquer un jeu du genre sur sa répétitivité, il s’agit dans ce cas précis d’une obligation absolue. Car voyez-vous Ryse est horriblement chiant, et cela tient notamment au fait que son système de combat, basé sur un code couleurs digne d’un jeu Fisher-Price, vous livrera tous ses secrets et toutes ses subtilités en à peine dix minutes. Quant aux autres actions, elles se feront sous la forme de QTE décérébrés ou lors de petites séquences trop courtes et trop basiques pour être réellement intéressantes. Je pense notamment à ces moments où vous devrez donner deux ou trois ordres basiques à une poignée de légionnaires. Après tout, vous êtes un foutu général !
C’est bô !
En gros, le seul véritable argument de Ryse, machin développé par Crytek (studio qui n’a pas fait grand-chose de bien depuis un bon bout de temps), c’est sa belle gueule. Ryse est beau, magnifique même. Qu’il s’agisse des décors, souvent grandioses, des différents effets (flamme, explosions, pluie, etc.) ou de la fluidité d’animations qui retranscrivent des combats d’une brutalité absolue, le soft joue clairement dans la cour des grands. Alors, on ouvre grand les yeux, on attend avec impatience de découvrir le prochain décor, mais entre temps, ben on n’en continue pas moins de se faire chier comme un rat mort.
Emmanuel Valls terrasse Arnaud Montebourg.