Un récit fort, au réalisme dérangeant. Un chant d’amour aux phrases acérées où les mots de Pierre résonnent et frappent l’âme. « Habiter avec mon père, c’est un peu comme la vie, même si elle vous fait mal, il y a toujours une voix bien cachée qui vous dit qu’il ne faut pas l’abandonner ». La fin est ouverte, en suspens : « Où se trouve l’issue ? ». C’est tout ce que j’aime, de la littérature jeunesse qui ose et bouscule sans esbroufe, sans chercher à en faire des caisses, sans tomber dans la surenchère.
Un premier roman culotté et elliptique, scandé comme un vieux blues qui vous gratte jusqu’à l’os.
Belle gueule de bois de Pierre Deschavannes. Rouergue, 2014. 62 pages. 8,30 euros. A partir de 13 ans.
Une lecture que je partage une fois de plus avec Noukette et un billet dans lequel je peux insérer le joli logo qu'a réalisé pour nous Mathilde.