#LaRochelle
Publié le 15/12/2014 par Olivier Guérin
Deux élus aimeraient que la zone des Cottes-Mailles soit incorporée à l’aménagement du marais de Tasdon.© PHOTO ARCHIVES PASCAL COUILLAUD
http://www.sudouest.fr/2014/12/15/vers-un-deuxieme-poumon-vert-1768224-1238.php
Les projets se bousculent pour la zone des Cottes-Mailles. La Communauté d'agglomération (CdA) de La Rochelle y a, depuis 2005, un projet de boulevard urbain de 40 mètres de large avec des voies automobiles, de bus et cyclables qui passeraient au milieu des terres agricoles actuelles. Elle a d'ailleurs lancé une procédure d'expropriation à l'encontre de quelque 80 propriétaires fonciers qui se sont organisés en association. Laquelle porte l'idée d'y implanter un magasin Ikea, avec qui la CdA est actuellement en discussion.Pourtant, les élus municipaux et communautaires écologistes Jean-Marc Soubeste et Éric Perrin ont une autre idée. « En 2015, nous allons lancer une étude municipale pour l'aménagement du marais de Tasdon et nous aimerions que la zone des Cottes-Mailles y soit incorporée », explique le premier. « Cet ensemble pourrait former un second poumon vert après le parc Charruyer. Cela pourrait devenir un corridor écologique seulement traversé par les piétons et les cyclistes par exemple. Une sorte de coulée verte arborée où il y aurait de l'agriculture, du maraîchage, de l'élevage, cela reste à définir », poursuit le second. Sans compter que la jonction entre Villeneuve et Aytré serait facilitée pour les cyclistes, notamment pour les jeunes se rendant au lycée Valin.Vision de la villeMais cela irait à l'encontre du motif de la déclaration d'utilité publique qui prévoit une expropriation aux seules fins de construire un boulevard pour faciliter l'accès à la ville. « Pas forcément. Nous ne sommes pas très favorables à cet axe, qui serait loin de la partie urbanisée d'Aytré, donc peu rentable du point de vue des transports en commun. Mieux vaut privilégier l'axe La Jarne-Aytré-La Rochelle en revoyant le cadencement des bus. Mais les deux seraient néanmoins compatibles en modifiant le tracé du boulevard pour le coupler avec la rue des Cottes-Mailles déjà existante. Cela ne grèverait pas l'espace naturel, indique Jean-Marc Soubeste. Les Cottes-Mailles, comme le marais de Tasdon, relèvent d'une vision de la ville que l'on peut résumer en une question : on urbanise tout ou pas ? »Olivier Guérin