Pink Floyd #4.2
Nick Mason: batterie
David Gilmour: chant, guitare, claviers, basse
En 1993/94, pour la préparation de l'album "The Division Bell", Mason, Gilmour et Wright vont passer beaucoup de temps à jammer ensemble, créant ainsi une foule d'instrumentaux planants, dans le style du Floyd d'antan.
Une fois l'album "Division Bell" sorti, il est question un moment de publier un album instrumental qui devait porter le nom de "The Big Spliff", mais le projet est annulé.
En septembre 2008, Richard Wright nous quitte, après avoir participé à l'album de Gilmour "On An Island" et la tournée qui suivit.
En 2013, Gilmour et Mason décident de retravailler les bandes de 1993/94 pour sortir (probablement) l'ultime album de Pink Floyd.
Il sort en novembre 2014: "The Endless River" (#1 UK-#3 US), produit par David Gilmour, Youth, Andy Jackson & Phil Manzanera.
Part 1:
Things left unsaid (D.Gilmour-R.Wright)
It's what we do(D.Gilmour-R.Wright)
Ebb & flow(D.Gilmour-R.Wright)
Part 2:
Sum (Mason-Gilmour-Wright)
Skins (Mason-Gilmour-Wright)
Unsung (Richard Wright)
Anisina (David Gilmour)
Part 3:
The lost art of conversation (Richard Wright)
On Noodle Street(D.Gilmour-R.Wright)
Night light(D.Gilmour-R.Wright)
Allons-y (1) (David Gilmour)
Autumn '68 (Richard Wright)
Allons-y (2) (David Gilmour)
Talkin' Hawkin' (D.Gilmour-R.Wright)
Part 4:
Calling (D.Gilmour-A.Moore)
Eyes to Pearls (David Gilmour)
Surfacing (David Gilmour)
Louder than words (D.Gilmour-P.Samson)
Musicien:
Richard Wright: claviers
Musiciens additionnels:
Guy Pratt: basse (On Noodle Street, Talkin' Hawkin')
Bob Ezrin: basse, claviers (Things left unsaid, Allons-y 1, Allons-y 2, Louder than words)
Andy Jackson: basse, synthés (Skins, Calling, Eyes to pearls)
Jon Carin: claviers (On Noodle Street, Allons-y 1, Allons-y 2)
Damon Iddins: claviers (Sum, Autumn '68)
Anthony Moore: claviers (Calling)
Gilad Atzmon: saxo, clarinette (Anisina)
Quatuor Escala: cordes (Louder than words)
Durga McBroom: choeurs (Talkin' Hawkin', Surfacing, Louder than words)
Louise Marshal: choeurs (Louder than words)
Sarah Brown: choeurs (Louder than words)
Stephen Hawking: voix (Talkin' Hawkin')
Pour ceux qui vont me demander pourquoi je n'ai pas mis Richard Wright dans la formation du nouveau Pink Floyd, je leur répondrais: parce qu'il est mort.
Avant de répondre à la deuxième question (est-ce un vrai, bon album de Pink Floyd ou un album d'inédits style fonds de tiroir poussiéreux), je vais d'abord vous parler de mon manque grandissant de David Gilmour.
Avec un album par décénnie (A momentary lapse of reason en 87, The Division Bell en 94, On an island en 2006 et The Endless River en 2014, vous voyez, je ne vous ment pas) David Gilmour et sa guitare me manquent terriblement.
Passons sur l'absence du Floyd qui m'a accompagné depuis mes 11 ans (Money en 1973 et son rythme que je trouvais bizarre mais surtout la découverte de "Shine on you crazy diamond" deux ans plus tard qui m'a rendu fan), l'absence de nouvelles compositions et de nouvelles parties de guitares me pèsent terriblement quarante ans après.
Alors bon ou mauvais, quel plaisir de retrouver pendant quarante minutes le son, l'ambiance, l'atmosphère de Pink Floyd, malgré le manque de concept, malgré le manque de chansons, malgré le manque de génie.
Non "The Endless River" n'est pas un chef d'oeuvre, mais on s'en fout.
Cet album je pourrais l'écouter en boucle, comme j'ai écouté en boucle tous les albums du Floyd depuis que j'ai été en âge de m'acheter leurs albums (The Wall en 1979 puis la totale dans le désordre).
Oui, c'est un album qui rend un superbe hommage à Monsieur Richard William Wright troisième du nom et ses orgues magiques.
Rick Wright, membre majeur du Floyd depuis ses débuts, peu à peu minorisé depuis la montée en puissance de Waters, carrément écarté du processus créatif depuis "Animals", viré après "The Wall", incapable de s'imposer en solo, est revenu sur le devant de la scène depuis "A Momentary Lapse Of Reason" en 1987.
Grâce à Gilmour, il a retrouvé sa place au sein du Floyd depuis "The Division Bell" et réussit enfin son troisième album solo avec "Broken China".
Sa disparition en 2008, nous a tous attristé, comme si nous avions perdu quelqu'un d'irremplaçable.
Oui cet album est important, car jamais depuis bien longtemps, la musique de Richard Wright n'a été aussi mise en avant et présentée d'aussi belle manière.
J'entend déjà ceux qui vont crier au scandale, quand à l'absence de Roger Waters, qui n'a pas été invité à participé à ce disque.
A ceux-là j'ai une très fort envie de leur répondre merde!
Je sais c'est pas poli, mais je n'ai pas oublié la guerre du Floyd, lorsque Waters voulait faire interdire à Gilmour et Mason le droit d'enregistrer des disques sous ce nom-là.
Je n'oublie pas qu'il fut le principal responsable de l'éviction de Wright du Floyd, ni de son refus d'inclure Gilmour lors du spectacle "The Wall" à Berlin en 1990.
Je n'oublie pas non plus qu'il n'a pas été capable de publier un seul bon disque depuis "The Final Cut" (oui, je dois être un des seuls à aimer cet album), et que "Broken China" vaut cent fois mieux que "Pros & Cons of Hitch-Hiking", "Radio KAOS" ou "Amused To Death".
Je n'oublie pas non plus, qu'il n'a sorti aucun disque depuis 1992, et qu'il passe son temps à ressasser "The Wall" dans les salles du monde entier.
Pourtant je n'ai aucune haine contre Roger Waters, il a été un grand compositeur et l'architecte des albums classiques du Pink Floyd, mais sans Gilmour, il ne vaut strictement plus rien et l'histoire l'a prouvé.
Revenons à cet album.
Il se présente en quatre parties.
La première est une longue composition planante en trois morceaux, dans la pure lignée de "Shine on you crazy diamond".
La deuxième partie montre le trio dans des instrumentaux planants ou ce que l'on pourrait appeler musique ambiante.
La troisième partie est plus travaillée, avec des musiciens externes qui font partie pour la plupart de la grande famille du Floyd (Pratt, Ezrin, Carin etc...).
Elle se termine sur un hommage au professeur Hawking.
La dernière me semble être l'oeuvre exclusive de Gilmour, probablement des compositions plus récentes, se terminant par la seule chanson de l'album "Louder than words" avec un texte de Polly Samson, la compagne de Gilmour.
Ce disque n'a rien de révolutionnaire, comme tous les disques du Floyd depuis les années 80.
Il plaira aux fans du groupe qui comme moi, certainement, ont un gros manque de matériel nouveau, et sera probablement considéré comme chiant ou démodé par ceux qui préfèrent Justin Bieber et One Direction.
Moi je suis content, j'ai un nouveau disque de Pink Floyd avec plein de chouettes solos de guitare de David Gilmour.
Il ne m'en faut pas plus...
© Pascal Schlaefli
Allons-y à Urba City
15 Décembre 2014
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