« Entre les Lignes » & « L’étrange Cabaret… des Fées désenchantées »

Publié le 15 décembre 2014 par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Nous voulons des Beaux Livres…

La production de Beaux Livres en fin d’année est juste incroyable. Star Wars, Le Trône de Fer, Harry Potter, Docteur Who, les grosses affiches Ciné ou TV ouvrent en grand leurs archives pour rivaliser parmi les ouvrages sur la peinture (que de livres sur Hokusai !), sur le Centenaire de la Guerre 14-18, quelques productions musclées sur les comics, ou une évocation des grandes aventurières et femmes fatales de la bande dessinée.
Pour les éditeurs, il faut être dans l’ingéniosité et la diversité car leur chiffre d’affaires se joue là, en très grande partie.
Nous, c’est notre porte-monnaie qui se creuse vite, alors on va la jouer entre luxe et petits cadeaux malins… et quelques livres que nous avons dénichés en fouinant un peu.

Pour cette fois, Un Amour de BD se replonge dans la Guerre 14-18 et rencontre des Fées désenchantées…

Entre les Lignes, illustré par Maël,

Paru chez Daniel Maghen, le 23 octobre 2014, 112 pages couleurs, 19,50 €

Un jour, Vincent Odin – l’homme des belles mises en pages des Beaux Livres chez Daniel Maghen – découvre dans le grenier de sa grand-mère une valise contenant les archives de son arrière-grand-père, Lucien Lafougère, sur la Guerre 14-18.

Vite, l’idée de faire illustrer ces archives pour une exposition à la Galerie Maghen est envisagée. Maêl est contacté.
Maël, lui, pensait bien en avoir fini avec la Guerre 14-18 sur laquelle il s’est énormément documenté pour réaliser avec Kris la série « Notre Mère la Guerre », ces trois Complaintes et un Requiem publiés entre 2009 et 2012 chez Futuropolis. Mais voilà, l’idée le séduit, il a lui-même des tonnes d’archives sur la Première Guerre mondiale et les cahiers, croquis, herbiers et autres photos de celui qui était instituteur et se faisait appeler Marceau Lafougère l’interpellent.

« Entre les Lignes » est né, un livre partagé entre vécu et fiction, adossant les descriptions très précises et techniques de l’instituteur devenu élève-offcier aux histoires en bandes dessinées et illustrations que Maël va leur relier.

La plume du combattant qui se veut rigoureuse, pour expliquer et garder en mémoire, rejoint celle de Maël qui imagine la vie au front, par le texte, le dessin, l’aquarelle et des illustrations en pleines pages qui relatent l’expérience de la Guerre au niveau de l’homme. Allemands, Français, Anglais sont réunis au front dans les tranchées, face aux techniques de destruction phénoménales qui broient la chair à canon, horrifie l’esprit d’hommes qui essaient d’échapper au naufrage dans ce mélange de boue et de sang.
L’ouvrage est étonnant dans sa diversité, réel et imaginaire accompagnent Marceau Lafougère, racontant ces hommes épris d’une vie simple et emplie de sens et cette affreuse machine à torturer l’âme et la chair des hommes, de quelque origine qu’ils soient.

Ce très beau livre est un bel hommage en cette année de centenaire de l’innommable !

 Lire la critique de : Expo Maël, de Notre Mère la Guerre à Entre les Lignes


L’étrange Cabaret… des Fées désenchantées, illustré par Hélène Larbaight,

Paru chez Mnémos, novembre 2014,
144 pages couleur, 32 €

On avait découvert le talent d’illustratrice d’Hélène Larbaigt avec « L’extraordinaire après-Vie d’Alice Osmont ou Les Aventures d’un Goubelin en pays de Broe » (Éditions Charles Corlet).

Aujourd’hui, c’est un livre étonnant qu’elle propose aux Éditions Mnémos (collection Ourobores) ou« L’étrange Cabaret… des Fées désenchantées ».

Une fois encore, elle associe les textes aux illustrations, dans une ambiance steampunk, Art nouveau et burlesque. Elle se partage entre récits, portraits et contes, révèlant 12 fées sombres et mystérieuses au travers de plus de 80 magnifiques illustrations, affiches, menus et documents facsimilés.

Un beau livre irrésistiblement étrange, aux fragrances subtilement vénéneuses que vous n’aurez de cesse de vouloir respirer.