Créé par Bill Parker et CC Beck en 1940 sous le nom de Captain Marvel, ce personnage supermanesque a connu ses heures de gloire durant l’âge d’or du comics. Suite à un procès pour plagiat et une acquisition des droits par DC Comics dans les années 70, le héros est renommé Shazam afin d’éviter toute polémique avec l’éditeur concurrent Marvel Comics. Profitant de la remise à zéro de l’univers DC, l’éditeur décide de moderniser les origines du personnage en confiant son relaunch à Geoff Johns et Gary Frank. Publiée à l’origine en back-up de la saga Justice League dans les épisodes #0, #7 à #11, #14 à #16 et #18 à #21, cette renaissance du héros est donc proposée en intégralité dans cet album de la collection Renaissance d’Urban Comics.
Le récit invite à suivre les pas de Billy Watson, un jeune orphelin ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil qui devient le nouveau champion de la magie sur Terre en se transformant en Shazam, un super-héros dont le nom est issu des mythes dont il tire ses capacités : la sagesse de Salomon, la force d’Hercule, l’endurance d’Atlas, le pouvoir de Zeus, le courage d’Achille et la vitesse de Mercure.
L’un des points fort de cette nouvelle genèse tient de la capacité de Geoff Johns à dresser un portrait particulièrement attachant de Billy et des autres orphelins adoptés par sa famille d’accueil. L’acquisition de ses pouvoirs et ses premières joutes face à son pire ennemi Black Adam permettent ensuite aux auteurs de livrer une très bonne histoire super-héroïque mêlant action, humour, émotion et magie. De plus, visuellement, les planches sont superbes et la complicité entre Geoff Johns et Gary Frank fonctionne de nouveau à merveille.
Je reste donc fan de cette collection Renaissance qui parvient régulièrement à relancer de manière efficace des personnages secondaires qui m’intéressaient à priori beaucoup moins à la base, tels que Aquaman, Green Arrow, Animal Man ou ce Shazam.