Le 15 décembre 2014
Synopsis :
1945. Anne Welles quitte sa famille et son fiancé de Nouvelle-Angleterre pour débarquer à New York, la tête pleine de rêves et de gloire. Elle y devient secrétaire d’un avocat spécialisé dans le théâtre et fait la connaissance de deux autres jeunes femmes qui prévoient de faire carrière dans le monde du spectacle: l’ambitieuse et prometteuse Neelly O’Hara et la très belle mais peu talentueuse Jennifer North. Des bureaux d’agents d’artistes aux coulisses de Broadway, des plateaux d’Hollywood aux premières émissions TV, le roman suit leur ascension (et chute) respective, au rythme de leurs rencontres plus ou moins heureuses, carrière, amitié, amours bien sûr et autres trahisons et désillusions…
- 448 pages -
Les premières lignes :
La température frisait les trente-trois degrés le jour de son arrivée. New York fumait, tel un furieux animal de béton piégé par une vague de chaleur hors de saison. Cette étuve ne la gênait pas davantage que les détritus qui jonchaient le champ de foire dénommée Times Square. Pour elle, New York était la ville la plus exaltante du monde.
Mon avis :
Ce roman a été initialement publié en 1966. Il a été décrié et très critiqué à l’époque, car il faut bien le dire, il est assez cash et trash. Tout n’est pas rose au pays des paillettes. Il a fait l’objet d’une adaptation au cinéma en 1967 qui a connu un certain succès à l’époque.
Avec La vallée des poupées, Jacqueline Susann nous plonge dans le New York d’après-guerre. Nous y faisons connaissance de trois jeunes femmes. La première, Anne, débarque à New York en septembre 1945. Elle a quitté sa Nouvelle-Angleterre natale, pour vivre sa propre expérience. Elle ne veut pas de la vie bien rangée voulue par sa mère. Elle a envie de vivre par elle-même. Elle rêve d’indépendance. Elle trouve très rapidement, une petite chambre meublée, et un emploi d’assistante chez un avocat spécialisé dans le monde du spectacle.
Elle se lie rapidement d’amitié avec sa voisine, Neelie, une très jeune femme (presque une jeune-fille) qui rêve de paillettes et de célébrité. Elle réalise d’ailleurs un numéro de danseuse, mais elle a surtout un vrai talent pour le chant. Grace à un coup de piston d’Anne, elle va connaitre une certaine célébrité ! Et pour finir, il y a Jennifer, une très belle femme, qui n’a pas de réel talent, mais qui grâce à sa beauté, trouvera le succès dans le mannequinat.
Voilà pour la présentation des personnages.
Au début, tout est plutôt beau, soft. On peut croire à un conte de fée, mais très rapidement, nous plongeons dans l’envers du décor, et là, tout est différent. Il y a la concurrence, l’exigence, les tentations. Et pour tenir, il n’y a pas le choix, on commence par une pilule puis deux, jusqu’à ne plus pouvoir s’en passer. Les poupées ne sont pas ces jeunes femmes perdues, mais bel et bien les médicaments et pilules qui circulent en masse dans l’univers des paillettes.
Alors, ce livre pourtant ancien n’a pas vieilli concernant l’univers du spectacle, et la pression qu’engendre la notoriété. Mais malheureusement, du point de vue des mentalités, on sent tout de même que ce n’est pas un livre actuel. De plus j’ai trouvé que le rythme était très lent, je m’y suis vraiment ennuyée. La réaction des personnages, en particulier celui d’Anne, face au machisme de certains personnages masculins m’a vraiment agacé, j’avais envie de la secouer. D’un côté, elle rêve d’indépendance, de modernisme, et de l’autre, elle n’agit pas, et se laisse manipuler.
En bref, je suis assez partagée sur ce roman, si je suis contente de l’avoir lu, j’avoue que j’ai failli abandonner, tellement le style de la narration m’a paru lent. Dommage.
Je remercie chaleureusement les Editions Presses de la Cité pour leur confiance.
Ce roman vient d’être réédité et vous pouvez le retrouver chez votre libraire depuis le 9 octobre 2014.