Happyland // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN
En 2009, Adventureland m’avait beaucoup plu. Sa façon d’utiliser les années 80 et puis l’alchimie entre Kristen Stewart et Jesse Eisenberg passait plutôt bien. C’était en tout cas la preuve d’un film réussi qui fonctionnait sur la touche Apatow, producteur du film. En 2014, MTV a voulu nous proposer Happyland, qui nous raconte une aventure dans une parc d’attraction également et la romance y a là aussi une place très importante. Si je peux comprendre l’envie de MTV de nous proposer une série comme celle-ci, le résultat est tout de même sacrément décevant. Au fil des épisodes la qualité ne s’améliore pas vraiment et la relation entre Lucy et Ian, les deux héros de la série, ne prend jamais racine. J’aurais aimé que cette comédie romantique pour adolescents parviennent à devenir aussi intelligente que la série qui la précède par exemple (je parle de Faking It). Mais Happyland tombe dans les pièges de la comédie pour adolescents qui veut séduire tous les publics et donc manger à tous les râteliers. A vouloir devenir une série grand public et non pas de niche, Happyland adopte donc un style m’as-tu vu, déjà vu et particulièrement pompeux. Au bout de deux ou trois épisodes on a compris que l’on allait rapidement tourner en rond.
Et pourtant… c’était tout de même une sacrément bonne idée que de nous plonger dans l’univers des parcs d’attraction. En grande partie car c’était un terrain de jeu parfait à la fois pour de la bonne comédie mais également pour la romance. Il y a donc bien les clichés des contes de fées et c’est d’ailleurs l’un des bons points de Happyland mais ce n’est pas forcément ce que j’aurais apprécié voir tout au long de la saison. Il se passe des choses mais pas suffisamment et la façon dont la série tente de les mettre en scène, cela me donne légèrement l’impression qu’au fond il n’y a pas vraiment de but. En tout cas pas pour tout de suite. Cela me fait penser à Awkward qui, au bout de quatre saisons, n’arrive toujours pas à accoucher de ce qu’elle voulait réellement. Car j’ai vu sur la longueur ce que pouvait donner le pilote très médiocre de Happyland mais rien ne m’a vraiment permis de rire aux éclats ou bien d’être touché et donc de m’attacher aux personnages. C’est bête car justement, le personnage de Lucy, incarné par Bianca Santos, est le genre de personnages que l’on pourrait trouver rapidement attachant et donc intéressant. Le souci c’est qu’elle n’est qu’une resucée de ce qui s’est déjà fait ailleurs et en mieux.
Du coup, Happyland m’a rapidement donné l’impression qu’il s’agissait d’une série qui ne sait pas du tout se servir de ses personnages et ses intrigues ce qui m’a légèrement laissé de marbre. La relation entre Lucy et Ian ne m’a pas plus intéressé que ça, d’autant plus que d’épisodes en épisodes j’ai eu l’impression de voir encore et encore la même chose. J’aurais tout de même apprécié que cela change. Vous ne pensez pas que cela aurait pu être une bonne idée ? Finalement, Happyland laisse penser qu’elle ne sait pas vraiment où aller. Il n’y a donc pas de proposition artistique. On sent que la série est aussi coincée par une sorte de cahier des charges qui serait imposé par MTV. MTV a déjà produit des dramédies dont celle-ci aurait très bien pu s’inspirer et je parle bien évidemment de I Just Want My Pants Back ou Underemployed, deux séries plus adultes. Happyland donne l’impression que l’on suit des personnages qui sont encore au lycée, avec un langage similaire et des façons de faire aussi ridicules. J’aurais préféré une série de l’acabit des deux exemples que j’ai pu citer et qui sont de bonnes séries qui n’ont malheureusement pas rencontré leur public (tout comme Happyland qui n’aura probablement pas la chance de connaître une saison 2 et cela ne me fait rien du tout).
Note : 4/10. En bref, série pleine de potentiel grandement ratée. Dommage.