«La production agricole a connu «une augmentation considérable» durant la campagne 2013-2014», a annoncé le ministre de l’Agriculture.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, a précisé, hier, lors de sa présentation du bilan agricole du quinquennat, à l’occasion d'une réunion des cadres de son secteur et en présence d'autres membres du gouvernement, que la production agricole a connu «une augmentation considérable» durant la campagne agricole 2013-2014.
Il a souligné que «la production agricole pour 2014 est estimée à 2.761 milliards de dinars contre 2.550 milliards de dinars en 2013», tout en confirmant, «la
volonté de l’Etat de renforcer le secteur, en lui apportant son soutien durant le prochain quinquennat». Le ministre a expliqué que «l’Etat va apporter son soutien pour une plus
grande mécanisation agricole, durant le prochain quinquennat, en élargissant son aide à d'autres gammes d'équipements agricoles pour répondre aux exigences de l'agriculture et
remédier au manque de main d'œuvre».
Il s'agira de développer et de soutenir, lors du prochain quinquennat (2015-2019), la mécanisation spécialisée tels que les tracteurs, le matériel
d’accompagnement, les planteuses, les arracheuses, les pulvérisateurs et les moissonneuses-batteuses,...
Aussi, il est nécessaire «de développer le volet mécanisation afin de répondre aux besoins engendrés par le déficit de la main-d’œuvre et aux exigences de
l'agriculture moderne», a-t-il souligné.
Il a entre autres, confirmé, que l'évaluation des réalisations du secteur agricole avait permis de constater la nécessité d'une réadaptation des
dispositifs de soutien pour qu'ils soient au diapason du développement au niveau des différentes filières agricoles. «La modernisation des exploitations agricoles est un choix
stratégique et constitue la condition première d'un développement durable de notre agriculture, à même de lui permettre de relever le défi de la sécurité alimentaire du pays et de contribuer
à la croissance économique», a-t-il tenu à préciser.
L'Algérie ambitionne d'atteindre d'ici à 2019 deux millions d'hectares irrigués contre 1,1 million d'ha actuellement. La superficie céréalière irriguée
devra alors être de l'ordre de 600.000 ha contre 200.000 ha actuellement. La crise alimentaire qui a frappé le monde durant les années 2007 et 2008 a poussé les pouvoirs publics à accorder
plus d'intérêt au secteur agricole en mettant en place, en 2009, la Politique du renouveau agricole et rural avec une enveloppe annuelle de 200 milliards de dinars. «Ce programme décidé
par le Président de la République et très important étant donné que notre objectif de sécurité alimentaire en dépend», a souligné le ministre. Ce montant, qui va passer à 300
milliards de dinars par an durant le prochain quinquennat (2015-2019), concerne aussi bien le soutien de la production que les subventions des produits de base comme le lait et les céréales.
Pour se prémunir des crises alimentaires, l'Etat a mis en place également un système de régulation des produits agricoles de large consommation comme les céréales, la pomme de terre, l'oignon
et le lait cru produit localement. L'application de cette nouvelle politique a valu à l'Algérie sa distinction,en 2013, par la FAO pour avoir atteint, avant terme (2015), le premier des
Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) lié à l'élimination de l’extrême pauvreté. Ainsi, afin de répondre aux besoins exprimés par les producteurs et les éleveurs et pour
permettre une augmentation de la productivité, le gouvernement a décidé de renouveler son soutien pour l'achat des génisses, et ce, dans l'objectif de relancer les filières lait et
la production de viandes rouges. Il s'agit aussi, selon M. Nouri, de réviser et d'élargir le type de soutien réservé à l'acquisition de matériel agricole spécialisé, dont les
planteuses et les récolteuses de la pomme de terre et de la tomate destinée à la transformation industrielle, dans l'objectif de pallier au manque de main d'œuvre. «Les pouvoirs publics
vont également soutenir les agriculteurs qui souhaitent acquérir le matériel du froid afin d'augmenter les capacités de stockage comme ils ont décidé de soutenir la création d'unités de
transformation de fruits et légumes», a fait savoir le ministre.
Moderniser l’administration du secteur
Dans cette optique, et en plus de l'organisation des différentes filières, le secteur de l'agriculture et du développement rural compte également
moderniser l'administration agricole pour qu'elle soit au niveau du développement atteint par les autres institutions de l'Etat et du secteur.
Ainsi, le ministre a déclaré que «le gouvernement a décidé d'ouvrir au profit de l'agriculture 2.000 postes budgétaires en 2015 afin de réduire le déficit
constaté». Il a, par ailleurs, fait savoir pour ce qui est du recensement général agricole, celui-ci sera lancé au cours de l'année 2015. Année durant laquelle le secteur
compte « mettre de l'ordre » dans l'organisation interprofessionnelle afin de faire face aux situations de perturbation des filières stratégiques comme celle de la pomme de
terre. Dans ce sens, il a cité la possibilité de réviser les systèmes de régulation des produits de large consommation afin de les adapter aux besoins aussi bien des
producteurs que des consommateurs. Répondant à une question relative à d'éventuelles répercussions de la chute des prix du pétrole sur le soutien du secteur, le ministre a certifié, que
l'agriculture, à l'instar des autres secteurs stratégiques «ne sera pas touchée par la chute des prix des hydrocarbures», a-t-il soutenu avant d'ajouter que «le gouvernement a
pris toutes les précautions nécessaires pour faire face à cette situation».
Kafia Ait Allouache
11% de croissance pour le secteur agricole durant le quinquennat 2010-2014
Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a déclaré, hier, que le taux de croissance enregistré dans le secteur agricole, est de l’ordre de
11% durant le quinquennat 2010-2014, tandis que sa contribution dans le PIB a dépassé les 9%. Il a considéré que la dynamique qu'a connu son secteur commençait à donner des résultats,
«c'est la raison pour laquelle l'accompagnement du secteur devrait être plus prononcé dans les années à venir».
K. A. A.
Convention entre les ministères de l’Agriculture et de la Pêche
Pour assurer un meilleur contrôle des produits de la pêche, une convention de coopération en matière de contrôle sanitaire des produits de la pêche et de
l'aquaculture a été signée samedi entre le ministère de l'Agriculture et du développement rural, représenté par son secrétaire général, Fodil Ferroukhi, et celui de la Pêche et des ressources
halieutiques, représenté par son SG Mustapha Lagha.
Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Abdelouahab Nouri , la convention en question vise à «assurer au consommateurs des produit
sains et de bonne qualité», précise t-il en ajoutant, qu’«Il s'agit d'un accord élaboré dans le contexte d'une offre conséquente en produits de la pêche et de l'aquaculture et de la gestion
des risques liés à la santé publique et animale».
K. A. A.
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