L’Eolienne, 12 Décembre 2014.
Si l’artiste de ce soir nous est des plus familières, trois albums et un passage mémorable à l’Espace Julien il y a déjà 8 ans, on découvre ce soir L’Eolienne, petite salle très accueillante qui organise plusieurs fois par an des expos, contes musicaux et spectacles de musique du monde.
On ignore comment ce concert de Pauline Croze a pu être possible dans cette cave intimiste, mais on ne peut que s’en réjouir, une acoustique très correcte et une telle proximité ça n’a pas de prix.
Après une présentation d’une des organisatrices, nous voilà transportés à « Valparaiso » et par cette voix fragile qui va nous happer pendant plus d’une heure en deux temps, car une entracte est prévue.
Avant celle ci on aura surtout l’occasion d’entendre des morceaux de son premier disque, le plus connu, comme « Mise à nu », « Jeunesse affamée » ou « Quand je suis ivre ».
Réentendre ces titres en version unplugged nous rappelle ce qui distinguait et distingue toujours la chanteuse de bien de ses consœurs, les mélodies sont limpides, l’écriture totalement décomplexée.
Les deux inédits dévoilés, un nommé « Olé » et un autre dédié à sa mère creusent le même sillon, un folk intense, habité et en même temps toujours très accessible.
La longue pause agréable pour en discuter avec les quelques amis me remerciant de leur avoir signalé cette date peu annoncée, rompt un peu le charme.
Par moments on aura un peu du mal à y retrouver la même intensité, notamment lorsque les fans des premiers rangs se mettent dans leur enthousiasme à susurrer un peu fort pendant les classiques « Mal assis » et « T’es beau » et du coup couvrir sa voix.
Cela dit il y aura un joli instant « fan de » avec la venue improvisée d’un spectateur visiblement très ému pour l’accompagner accapela pour « Dans la chaleur des nuits de pleine lune ».
Tout aussi amusant, « la minute internationale, une reprise d’un chanteur anglophone à moustache » annonce t’elle avec malice.
On reconnaîtra avec surprise le « I Want To Break Free » de Queen dans une version décalée à souhait.
C’est avec les réclamés « Larmes » puis « Cicatrices » que le concert se termine sous une ovation décuplée par l’exiguïté des lieux, et même si elle en a vu d’autres, difficile de cacher son émotion après une communion pareille.
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