Magazine Politique
Monsieur Delanoë, vous vous empêtrez.
Vous avez placé le libéralisme au cœur du débat qui prélude au congrès du PS, emboitant ainsi le pas à Valéry Giscard
d’Estaing lorsqu’il avait jeté à la tête de François Mitterrand cette histoire de « privilège du cœur ». De même, Les amis de Madelin n’ont pas l’exclusivité du libéralisme et le PS a
montré qu’il sait être ultra en la matière, mais, êtes vous sur que vos militants sauront comprendre cette approche sémantique qui doit, dans votre esprit, vous servir de marchepied pour
2012 ?
Vous devriez modifier le vocable, sans, bien sur, en changer l’essence. Le premier synonyme qui vient à l’esprit est
« libertarisme », mais ce serait faire la part trop belle à Besancenot.
Je vous suggère de prendre exemple sur votre principale concurrente, Marie-Ségolène, experte en créations laroussiennes
et de lui griller la politesse en adoptant le terme de « Libertalisme » !
Vous pourrez ainsi draguer sur votre aile droite sans admettre être un pur libéral et sur votre aile gauche tout en ne vous avouant pas
vraiment libertaire. Cependant faites attention à ne pas passer pour un liberticide ou un libert-à-rien… (Je n’ai pas dit liber-tintin)
Ah, ce cher PS n’en finit pas de nous surprendre !
Après Delanoë, quel cheval vont enfourcher ses nombreux concurrents au « secrétariat général de toutes les félicités » ?
Très probablement le Gaullisme…mais n’anticipons pas, le plaisir en serait amoindri…
Le Ps est comme ce très bel arbre au milieu de la forêt qui accueille dans ses branches protectrices de nombreuses colonies d’oiseaux.
Chaque nichée s’y bat pour être le plus loin possible du sol et de ses dangers et le plus haut possible, près du soleil…
Las, l’arbre a vieilli, ses voisins l’étouffent et ses vieilles racines ne laissent plus guère remonter de sève.
Les colonies d’oiseaux qui subsistent encore sur cet arbre décrépit et agonisant continuent à se chamailler pour atteindre la plus haute
branche, sous l’œil sardonique de leurs anciens congénères qui, eux, ont mesuré l’ampleur du danger et on migré vers des arbres plus jeunes et mieux portants.