Critiques Séries : Gracepoint. Saison 1. Episodes 7 et 8.

Publié le 13 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Gracepoint // Saison 1. Episodes 7 et 8. Episode Seven / Episode Eight.


Ce sont les deux épisodes du changement. En effet, avec ces deux épisodes, Gracepoint change de direction par rapport à la série originale et tente donc de nous envoyer dans une nouvelle direction pour que la conclusion ne soit tout simplement pas la même dans les deux séries. Ce n’est pas facile de conclure une série qui part d’un sujet similaire à une autre et d’être aussi bonne. Surtout quand c’est un remake comme c’est le cas pour Gracepoint. Je sais que beaucoup raillent cette série de par le fait qu’il s’agit d’un remake sauf que je ne suis pas vraiment du même avis car Gracepoint a ses qualités. Elles ne sont pas aussi importantes que la série originale mais simplement car l’originalité n’est plus là mais également car les personnages sont peut-être un peu moins émotionnellement captivant que ceux que l’on a pu voir dans la série britannique. Pour en revenir à ces deux épisodes, nous allons surtout suivre la disparition d’un autre enfant. Cette disparition va donc animer les deux épisodes de façon assez correcte et efficace. Je ne m’attendais pas à ce que la recherche pour ce jeune garçon soit aussi intéressante dans l’épisode 8 alors que globalement ce n’était pas forcément la meilleure des idées.

Disons qu’en plus de faire écho à la série originale, Tom Miller est tout de même quelqu’un dont on ne connait pas vraiment les motivations. On savait pertinemment que Tom n’allait pas mourir, sinon cela aurait été complètement changer la base même de la série et donc l’idée qu’il s’agit avant tout d’un meurtre isolé et non vraiment voulu. C’est en tout cas comme ça dans la série originale. Pour un remake, le problème de Gracepoint ce sont les émotions. Les deux épisodes en manquent cruellement et pourtant, ce n’est pas le nombre de tentatives qui manquent. Ellie Miller est probablement le seul personnage qui peut nous émouvoir dans cette série sauf que cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu de ce point de vue là. On retrouve donc plus ou moins tout ce qui me désole dans une série comme Gracepoint et c’est sans aucun doute problématique. Je n’arrive pas à m’attacher à quoi que ce soit et pourtant l’écriture n’est pas si mauvaise que ça. Je me demande si l’un des plus gros problème n’est pas d’avoir voulu David Tennant pour le rôle d’Emmett Carver. Il parodie presque ce qu’il faisait dans la série britannique et c’est toujours aussi dommage.

Pour ce qui est des points divergents parmi les deux séries, il n’y en a pas beaucoup sauf le fait que Joe Miller semble hors de danger et donc pas le suspect de la série. Idéalement, mon regard se porte toujours sur le révérend Paul Coates. C’est un suspect logique, facile et une fin qui ne devrait pas décevoir. Je m’attends à ce que la série se conclue de toute façon de façon très simpliste. Quant à la visite rendue à Carver dans l’épisode 7, elle n’a pas de grand intérêt. J’ai trouvé apprécié le fait que Carver soit quelqu’un qui perd petit à petit pied, c’est fait de façon un peu trop lourde. Avec le manque d’émotions on a l’impression que cela arrive un peu trop vite et facilement. Le révérend est interrogé dans l’épisode 8 et si Carver le traite comme un suspect, Miller a un avis différent car elle connaît cette ville, tous les gens qui y habite et ne veut pas soupçonner un révérend. Comme si l’Eglise empêchait de tuer des gens. Il y a déjà des tas d’exemples contraires. Dans le second épisode, la famille Solano tente de retrouver un rythme de vie correct et normal sauf que ce n’est pas si facile que ça sans Danny.

Je comprends que la famille Solano soit bouleversée mais je me demande si la façon de mettre en avant les bons sentiments n’est pas trop tard. On n’a pas eu le temps de s’attacher à quoi que ce soit et du coup, on ne peut donc qu’attendre de voir enfin la série briller. Car c’est ce que j’ai envie de voir dans les deux derniers épisodes de la série, qu’elle brille et qu’elle me surprenne. A mon sens elle en a amplement le potentiel en plus de ça. Enfin, il  a Susan Wright. L’occasion est de nous proposer encore et encore des questions qui finalement manquent de saveur. La série a son suspect, c’est le révérend, et moi cela me va très bien jusqu’à ce que la série tente de renverser la tendance, constamment.

Note : 5/10. En bref, une fin qui arrive...