Elles ont débarqué leur univers sur l'Espace cirque d'Antony (92) le samedi 39 novembre et y resteront jusqu'au 21 décembre. Ensuite ce seront aux habitants d'Elbeuf (76), de Bègles (33) et de Quimper (29) de profiter de leur visite.Nous n'avons peut-être pas la visite du (vrai) père Noël avec son traineau et ses rennes mais nous avons celle des habitantes de son pays (supposé) de résidence. Elles valent bien le bonhomme. Ne serait-ce que dans la scène finale des bucheronnes.
De fait, je peux dire que j'ai beaucoup aimé les performances de la bande de nanas qui ont en commun d’être femmes, circassiennes, bien entendu finlandaises, et d’avoir toutes quitté leur pays pour vivre de leur passion du cirque.
On m'avait mise en garde : ce sera tout noir, impossible de prendre une photo à l'intérieur. Ce n'est pas tout à fait cela. Il est vrai que le spectacle se déroule sous une nuit polaire, traversée par une étoile filante, qui effectue des prouesses sur un trapèze ballant. Vous ne perdrez rien des instants critiques car elle hurle "valo" au moment opportun et vous comprendrez vite qu'elle réclame la lumière, ce que ses petites camarades s'empressent d'allumer au bout d'une poursuite.
Deux groupes s'affrontent en se lançant des défis. Vous ne comprendrez pas tout et vous commencerez à pester qu'elles s'expriment dans leur langue, finlandais ou finnois, je ne trancherai pas.
Les numéros s'enchainent avec virtuosité et humour. Elles savent tout faire, même un strip-tease sur rola-bola qui change de ce que la télévision ressort en période de fêtes de fin d'année, vous savez avec ces créatures (sublimes) du Crazy Horse qui tapent du pied en défilant ... Ici on admirera aussi les muscles.
Vous les verrez en chaussettes et bonnets autant qu'en robe de bal.
Elles sont artistes de cirque, sans aucun doute, mais aussi musiciennes et chanteuses. Elles se hissent au niveau d'un Léon Zitrone ou d'un Thierry Roland quand il s'agit de prendre le micro pour commenter une rencontre olympique... dans un parfait français, avec juste une pointe d'accent qui résonne avec exotisme.
Elles nous montrent un pays que l'on connait très peu. Elles le font avec une force de caractère impressionnante. Est-ce le climat qui forge le caractère ou y-a-t-il d'autres réponses à trouver ? En tout cas elles ont beaucoup d'humour et des sourires à revendre. Il se pourrait que vous ayez envie de descendre sur la piste pour danser dans leurs bras ou d'apprendre leur langue pour supplier avec elles Ne me quitte pas.
Elice Abonce Muhonen (trapèze ballant, basse électrique, batterie, chant)
Mirja Jauhiainen (trapèze, violoncelle, basse électrique, chant)
Sanna Kopra (trapèze, bruitage, chant)
Stina Kopra (main à main, rola-bola, batterie, chant)
Heini Koskinen (tissu, violon, chant) ou Viivi Roiha (corde lisse, chant)
Sanja Kosonen ou Ulla Tikka (fil, guitare, chant)
Lotta Paavilainen (main à main, rola-bola, mélodica, chant)
Un livre, publié aux Editions Loubatières, retrace le parcours des dix premières années, autour de ses clichés et du collectage, par Dominique Duthuit, des paroles multiples de ceux qui ont fait vivre ce lieu de création.
L'ouvrage témoigne de cette aventure humaine, artistique et culturelle qui tisse des liens toujours plus forts entre l’art et la vie. Il est en vente aux accueils du Théâtre et de l’Espace Cirque.
Mad in Finland, une production Association Galapiat Cirque (dont vous avez peut-être vu, dans un style très différent, Risque Zéro) à l'Espace Cirque d'Antony, rue Georges Suant, 92160.
Tel : 01 41 87 20 84 Durée 1h 15 – tout public à partir de 5 ansJusqu'au 21 décembre2014 à Antony (92)
Du 15 au 18 janvier 2015 à Elbeuf (76)
Du 23 au 29 janvier à Bègles (33)
Du 4 au 6 février à Quimper (29)
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de ©Sébastien Armengol