De qui parle-t-on ? :
Chanteur et multi-instrumentiste Américain, actif depuis 2008.
De quoi parle-t-on ? :
Alternance de pop, de Hard-rock 80’s, de Blues-rock et même parfois de Folk. Il y en a pour tous les gouts dans ce nouvel opus.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Manipulator est certes plus pop mais pas mal de morceaux permettent encore de secouer la tête et de pratiquer le Air guitar.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Et oui, c’est surprenant pour Ty Segall mais ces mélodies s’imposent d’emblée. Des titres comme Tall man skinny lady, The clock ou Susie thumb devraient connaître un bel avenir en single.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Même si certains titres restent très bruitistes, Manipulator est le premier album de Ty Segall audible par un large auditoire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le côté brouillon de certaines de ses productions a disparu au profit de mélodies aérées et de moyens d’enregistrement nettement supérieurs.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Autrefois chantre du rock lo-fi et noisy, Ty Segall revient dans un fourre-tout grandiose qui se permet le grand écart entre une pop sautillante – The clock, Tall man skinny lady – et un Hard-rock des plus sauvages – The crawler, Feel.
Manipulator nous promène au gré de ces nouvelles chansons dans l’histoire du rock, faisant une halte à l’époque des Beatles avec The faker, croisant le riff lourd de Black sabbath période Mob rules sur Feel ou déroulant une pop très contemporaine, matinée de classique, sur le single en puissance The clock. Le chant de l’Américain fait définitivement penser aux voix des filles un peu allumées de L7, notamment sur It’s over. Manipulator, le bien nommé, nous bluffe par sa spontanéité, son opulence et son côté addictif. L’aisance dans le songwriting et cette évidence mélodique rendent fades toute autre production écoutée dans le même temps.
Ty Segall malgré sa jeunesse est un érudit du rock et de sa légende, il assimile à merveille cet héritage sonore pour nous délivrer son meilleur disque à ce jour, certainement à ranger avec le recul nécessaire dans le rayon des chefs-d’œuvre.