J'ai suivi tous les débats qui ont accompagné l'élaboration du rapport d'Alain Claeys et de Jean Léonetti, et franchement, je suis content des préconisations des deux députés.
Le concept de sédation profonde est un très bon compromis entre euthanasie et soins palliatifs.
Le principal, me semble-t-il, c'est que chacun puisse choisir sa fin de vie, et surtout, de ne pas souffrir inutilement. Des sédatifs très puissants dont l'objet n'est pas de tuer mais de soulager s'accordent sans difficulté avec l'antique Serment d'Hippocrate et permettront à chacun de partir dans le repos.
Je trouve également très positif le principe des directives anticipées, sorte de testament médical, pour ainsi dire. De cette manière, l'issue de l'agonie ou de la grande souffrance ne sera plus entre des mains extérieures, celles du médecin, mais bien celles du principal intéressé.
Au passage, je suis toujours demeuré méfiant avec la loi précédente qui se contentait d'autoriser l'interruption de soins qui maintenaient en vie pour ne pas verser dans l'acharnement thérapeutique. Interrompre un traitement, ce n'est pas soulager, et, qui dit, dans ces conditions, qu'un patient ne part pas alors dans de grandes souffrances ?
J'espère que cette loi va être votée le plus vite possible, de préférence à l'unanimité, et, dans tous les cas de figure, je l'applaudis des deux mains.