The Affair // Saison 1. Episode 8. Chapter Eight.
Quel parallèle ironique tout de même que l’ouverture de cet épisode où Noah parle de.. Romeo et Juliette. Mais ce que j’aime surtout c’est la réflexion qu’il en tire et l’enseignement qu’il tente d’en sortir « Pure love cannot sustain in a imperfect world » qu’il nous raconte Noah. Il a bien raison car au fond l’amour, aussi pur soit-il est toujours soumis à tout un tas de choses et notamment à la tentation. La série ne veut pas que l’on interprète vraiment ses dires dans le sens où de toute façon on sait pertinemment ce qu’il veut dire et que l’on peut être d’accord ou non, c’est avant tout la pensée de Noah. Mais The Affair est-elle une affaire de pureté, de la pureté de l’amour ? Si c’est le cas, qu’est-ce que l’on peut donc considérer comme pur ? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre, surtout avec le côté assez évasif de The Affair. Ce n’est pas une mauvaise chose, mais disons que l’on ne sait pas toujours ce que pense la série et les personnages. On ne sait pas forcément ce que la série veut réellement faire ou bien où est ce qu’elle peut et veut en venir mais elle nous conduit vers quelque chose d’assez touchant malgré tout à chaque nouvel épisode. C’est d’ailleurs probablement ce qui me plaît le plus dans cette série.
J’ai besoin de cette sensation constante qui me donne l’impression que les scénaristes sont parvenus à faire des choses avec la série, avec les personnages, etc. Et cet épisode est une fois de plus un exemple de très belles choses, comme ces longs échanges entre Noah et Alison sur leur relation et la façon dont on doit finalement la percevoir. Car la perception est totalement différente des deux point de vues. C’est une mécanique qui me fascine toujours autant que celle de suivre le point de vue des deux personnages dans un seul et même épisode, avec un acte concentré sur l’un et puis un acte concentré sur l’autre. Au premier abord on a l’impression que la vie de Noah semble à nouveau sur les rails, qu’il a retrouvé sa vie d’auparavant, notamment car la thérapie que Noah et Helen parvient à faire avancer le Schmilblick de façon assez étonnante et réussie. Quoi qu’il en soit, je ne m’attendais pas nécessairement à ce que The Affair aille dans ce sens là mais je suis surtout forcé de constater que cela fonctionne terriblement bien. Car Noah est prêt à pardonner et à aller de l’avant pendant qu’Alison reste encore très enterrée dans le passé, notamment car elle se rend compte que Cole n’est pas vraiment son avenir et Noah ne sait pas encore que Helen ne l’est pas pour lui.
C’est en tout cas comme ça que je le vois, comme une forme d’amour impossible au premier abord qui va devenir petit à petit possible. Mais le mariage des deux personnages empêche toujours l’autre de faire un pas en avant et tout le monde recule. Mais pas The Affair. Car justement, la série en profite pour créer des sentiments, des moments de doute étonnants, de belles choses tout simplement et c’est tout ça que j’ai envie de voir dans cette série. Il y a tout simplement une façon de faire qui me plaît énormément et que j’aimerais bien suivre de façon bien plus ample par la suite car il ne reste déjà que deux épisodes avant la fin de la saison mais la tenue de route est toujours aussi solide. La façon dont le scénario associe donc les personnages, les dialogues, les intrigues, etc. me fascine tout particulièrement. Alison est pourtant celle qui a le mariage le plus stable si l’on peut dire ça. Elle tente de tomber enceinte, la famille de Colte tente de vendre le ranch, etc. Il y a quelque chose d’affectif dans son mariage mine de rien même si l’on était en droit de demander encore un peu plus. Mais la série fonctionne et la mort de Gabriel apporte forcément son lot d’émotions bienvenues dans une série qui en créé de façon brillante.
Note : 9/10. En bref, toujours aussi belle et brillante cette série.