L'Ancienne Belgique annonçait Zara McFarlane sold-out!
Sur place, surprise, complet, oui, mais une configuration inédite, le public est invité à prendre place sur des sièges installés sur la scène à un mètre de l'espace réservé aux artistes.
+/- 180 privilégiés assisteront au concert se déroulant en deux sets.
Démarrage prévu à 20:30'.
Cinq minutes de battement, obscurité totale, puis un mot d'explication de Kurt Overbergh, please welcome, from London, Miss Zara McFarlane!
Zara who was awarded the title of "Best Jazz Act" at the MOBO Awards en octobre, a, jusqu'ici, sorti deux albums, ‘Until Tomorrow’ (’11) et le récent ‘If You Knew Her’ , "no reaching for easy wins or crowd-pleasing formulae", indique London Jazz, mais "personal lyrics and a rich, soulful and expressive voice with the accompaniment frequently stripped back to a minimum".
L'auditoire de l'AB a pu constater le bien-fondé de l'analyse, on ajoutera toutefois que les musiciens accompagnant la merveilleuse Zara, n'étaient pas du genre à se contenter du minimum syndical sans chercher à tirer la couverture... classe, sobriété, virtuosité au service de la mélodie, des cracks ayant pour nom Peter Edwards au piano, Tim Thornton à la contrebasse, Binker Golding au saxophone et Moses Boyd aux drums.
Le premier set est entamé avec la lumineuse ballade ' Her eyes', la voix veloutée te caresse les pavillons, le caprice subtil au piano séduit les plus délicats.
' Chiaroscuro', apparition du sax transformant ce smooth soul/jazz en torrent impétueux.
Next one is a favourite of mine, it was recorded on my first album, 'More than mine', often called 'The supermarket song', puisque c'est dans un supermarché que j'ai croisé un ex-boyfriend flanqué de sa nouvelle nana.
Le piano répétitif annonce une envolée du sax tandis que la gentille Zara entame le jeu des comparaisons avec la rivale.
Quelques fingersnaps annoncent une nouvelle ballade,' You'll get me in trouble', titre qu'elle avait interprété lors d'un Later... with Jools Holland.
Un fan de la première heure note: She has a voice that can cut diamonds yet, at the same time, is as smooth as silk, depending on the piece....
Bien vu, Nestor!
Une voix toujours maîtrisée sans exclure la passion et un accompagnement de facture classique illuminent 'Capture' qui précède la cover de Nina Simone, le profond 'Plain Gold Ring'.
L'acrobatique et fiévreux 'Feed the spirit' achève le premier acte.
Quinze minutes pour s'enfiler une Jupiler au bar.
Set 2
Reprise avec 'Angie La La'.
We don't mind if you want to dance, dit-elle en souriant, le morceau aux effluves latino s'y prête.
Après une frasque de Binker, l'assistance assiste à un colloque drums/scat des plus lestes.
Retour au calme avec 'The games we played' suivi par 'Woman of the Olive Groves' aux fortes saveurs Billie Holiday.
Le récital se poursuit avec 'Love' une complainte romantique au touché de piano à la Debussy.
Une brise légère effleure nos oreilles attentives.
It was a reggae classic (Junior Murvin), The Clash covered it, this is our version of 'Police and thieves'.
Une introduction à la double bass pour un jazzed-up reggae.
Un piano mélancolique amorce 'Open Heart', Zara a décidé d'ouvrir son coeur, pas de pleurnicheries débiles, de la sincérité!
La dernière salve de la soirée, le brillant et chaloupé 'Move' donne l'occasion à chaque musicien de se mettre en valeur lors d'un petit laïus radieux, sobriété et élégance pour le piano et la upright bass, finesse pour la batterie et traits géniaux à la John Coltrane pour le sax.
Un concert éclatant et une file au rayon merch où une Zara McFarlane disponible signe ses disques avec le sourire.