Le livre :
L'oiselet de Max Bentow aux éditions Denoël (collection Sueurs froides), 336 pages, 20 € 90. - Disponible depuis le 6 novembre 2014.
Pourquoi cette lecture :
Il s'agit d'un partenariat avec les éditions Denoël. J'apprécie les polars, les livres à énigmes, ceux qui font frissonner. À la lecture de la quatrième de couverture, j'ai eu envie d'aller plus loin.
Le pitch :
Seul point commun de ses victimes : une abondante chevelure blonde qui semble rappeler les plumes d’oiseaux dont il couvre leur corps…
L’inspecteur Nils Trojan traverse une phase difficile. Divorcé, père d’une fille unique, il consulte en secret une fois par semaine la psychologue Jana Michels car il souffre de crises d’angoisse. En tant qu’inspecteur de la brigade criminelle, il ne peut se permettre de montrer le moindre signe de faiblesse.
Un jour, dans un quartier populaire de Berlin, il trouve le corps d’une jeune femme, violemment assassinée. Elle a le crâne rasé, recouvert de plumes, et un oiseau mort a été placé à l’intérieur de la plaie mortelle. Avant que Trojan n’ait le temps de comprendre ce qui s’est passé, l’Oiseleur frappe à nouveau, laissant la même signature macabre. L’inspecteur comprend très vite que l’Oiseleur est attiré par les femmes jeunes, blondes, à l’épaisse et ondoyante chevelure… Exactement le portrait de Jana. Dès lors, un duel à mort s’engage entre Nils Trojan et le dangereux psychopathe. Max Bentow plonge dans les tréfonds d’une âme en proie à la folie et nous livre le thriller le plus haletant de l’année.
Ce que j'en pense :
La toute première chose que j'ai apprécié dans ce livre, c'est de me retrouver dans Berlin. Il est assez rare maintenant de trouver de pareil cadre pour des polars/thrillers. Faut trop souvent que l'on soit dans un cadre américain. Comme si la vieille Europe n'était plus qu'une seconde zone. Bref, là n'est pas le cœur du sujet, mais je voulais le noter.
Les noms des rues et certains bâtiments, lieux gardent leur dénomination germanique. Cela ne me gêne nullement car j'ai un temps pratiqué la langue de Goethe. Que les non germanophones se rassurent, cela tient encore une fois du détail. Au niveau de l'écriture, j'ai là aussi retrouvé des caractéristiques allemandes : ordre, rigueur, précision... Loin de desservir l'histoire, on s'attache d'autant mieux à ce qui est essentiel.
Récit très humain, on alterne les passages avec Nils Trojan et ceux des victimes/oiseleur. On est donc toujours en action, on ne se lasse pas des scènes quotidiennes qui pourtant ancrent l'intrigue dans une certaine réalité.
J'ai trouvé qu'après le premier meurtre, le récit devenait plus oppressant alors que je n'ai pas noté de différences majeures dans l'écriture. C'est donc une des forces de l'auteur que d'arriver à faire monter la pression sans rien rajouter. Juste des détails ici ou là. Après il est vrai que le rythme va s'accélérer, mais ne vous en dirais pas plus car le suspens doit être préservé.
Je crois aussi que c'est l'une des premières fois où je découvre autant les victimes avant qu'il leur arrive malheur. Souvent, c'est grâce à l'enquête que l'on sait un peu mieux qui elles étaient. Là on passe du temps avec elles avant. Cela ne fait que nous les rendre plus sympathiques.
Un roman qui m'a beaucoup plu et qui est sorti un tantinet des sentiers battus et rebattus du genre pour me surprendre.
Et s'il fallait mettre une note : 16 / 20