Aujourd'hui, le laisser-faire s’appelle monétarisme. Friedman, qui disait que ses hypothèses pouvaient être fausses, ses théories étaient justes, nous a convaincus qu’il suffisait de jouer sur la création de monnaie pour éviter le bain de sang révolutionnaire. Voilà pourquoi les banques centrales sont les Maîtresses de l’Univers.
Parce qu’elle prétend libérer l’homme sans marché, la politique est l’ennemie de cette forme de libéralisme. La politique, au sens grec, c’est le citoyen qui décide du sort de la cité. Et qui produit des lois. Et ces lois, si elles sont bien conçues, fonctionnent par autocontrôle. C’est ainsi que l’on conduit à droite, de crainte d’un accident. En fait, grecques ou pas, il se trouve que, depuis toujours, les communautés humaines ont géré leurs « biens communs » (ou « républiques ») par autocontrôle (Voir, OSTROM, Elinor, Governing the Commons : The Evolution of Institutions for Collective Action, Cambridge University Press, 1990.) On en arrive donc au communisme. Pourquoi associons-nous à ce mot l'image terrifiante du totalitarisme ? La Faute de Marx, probablement. Il a été l'idiot utile du capitalisme. (Peut-être pas aussi idiot que cela : il a connu une célébrité de rock star.) En disant aux exploités qu'ils prendraient l'argent des riches il leur a permis de vivre d'utopies, de se bercer d'illusions et de ne rien faire d'intelligent pour réformer un système qui leur était défavorable. En dévastant l'Europe de l'Est, sa théorie a créé pour l'Ouest un ennemi effrayant. Ce qui a amené ses populations à protéger le statu quo.
5ème colonne ? "Karl-Marx-Monument in Chemnitz". Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons